Le compte à rebours pour la révision de la Constitution a commencé. C'était hier avec l'annonce par la présidence de la République que les consultations annoncées au milieu du mois de mai débuteront dimanche prochain, 1er juin.
Evidemment, ce sera Ahmed Ouyahia, chef de cabinet à la présidence de la République et architecte de ces discussions, qui va diriger ce processus du début à la fin. Il y aura donc du pain sur la planche autant pour les partis politiques qui ont accepté l'invitation, soit une cinquantaine sur les 150 invités, les personnalités politiques éminentes, universitaires et associations.
Du pain sur la planche pour tout ce beau monde, car il s'agit de travailler sur un texte, un projet qui va engager l'avenir de la Nation pour les prochaines années et pour longtemps. Car une loi fondamentale d'une Nation n'«est revue ou remaniée que dans des cas extrêmes, et souvent avec un référendum populaire.
C'est en fait ce à quoi va tendre ce processus de discussions entre les parties invitées à discuter de la révision de la Constitution et la présidence de la République à travers M. Ahmed Ouyahia.
De la démocratie, il y aura durant ce processus, car les résultats de ces rencontres vont être rendus publics immédiatement après la fin de chaque round.
En pratique, cela va commencer le 1er juin prochain et jusqu'au jeudi 5 juin pour un premier groupe de partis, personnalités, universitaires et associations. La démarche est inclusive et ne met de côté aucune partie ou personnalité, toutes les bonnes volontés qui veulent du bien à ce pays sont invitées à participer à
ce conclave qui devrait déboucher autant à un texte rénové de la loi fondamentale, accepté et adopté par tous, même s'il le faut par voie référendaire, et, surtout, qui puisse baliser le chemin à des retrouvailles politiques entre tous les courants, au-delà des divergences de vue sur la manière de conduire les affaires de la Nation. Car il s'agit de cela : comment parvenir à un consensus national sur les grands objectifs de l'heure : consolider la cohésion sociale, la paix civile, le progrès social et la bonne santé du champ politique, avec une opposition constructive qui se soucie plus des intérêts de la nation que de ses propres intérêts.
Les divergences personnelles sont à ce niveau de réflexion écartées et exclues, dès lors qu'il s'agit d'un projet national, qui va déterminer le fonctionnement des institutions du pays. Du reste, le Président Bouteflika a donné toutes les garanties pour que ce processus de rencontres autour du projet de révision de la Constitution soit réellement démocratique et prenne en compte les points de vue de tous les acteurs politiques et associatifs, y compris les éminentes personnalités universitaires. Et, au final, il y aura une seule copie, pas deux : celle d'une loi fondamentale rénovée, acceptée par le peuple.