La Conférence ministérielle du Mouvement des pays Non-alignés (PNA), qui s’est tenue à Alger, aura été semblable au Somment des PNA de 1973, également organisé à Alger. C’est dire qu’entre 1973 et 2014, le rôle et le poids de l’Algérie n’ont pas changé. Au contraire, ils ont été consolidés et renforcés grâce à la constance, la stabilité, la pertinence et la perspicacité de la position de l’Algérie.
Autrement dit, la Conférence d’Alger aura été un succès compte tenu des résolutions qui en ont découlé, mais aussi de la conjoncture avec laquelle elle a coïncidé et des défis qu’elle s’est assignée en prévision du cinquantième anniversaire de la création du Mouvement.
Le succès de la Conférence d’Alger se décline par l’esprit de cohésion insufflé au Mouvement, à même de continuer d’œuvrer en faveur de l’instauration de la paix, la sécurité et le développement dans monde.
Outre la revendication voire l’exigence juste et légitime de réhabiliter les prérogatives de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies, le Mouvement a réitéré à Alger son appel pour la refonte des institutions économiques et financières internationales pour un développement juste, permettant la redistribution équitable des richesses à tous les peuples du monde.
La Conférence d’Alger a également été une occasion de raffermir les efforts des pays du Mouvement contre le terrorisme et ses connexions, considérant que ce phénomène est transnational et peut frapper à tout moment et en tous lieux.
La Conférence a permis aussi, sous l’impulsion de l’Algérie, de tenir des réunions informelles sur la Libye, pays secoué par une crise menaçant la paix et la sécurité dans tout le continent. Les pays voisins de la Libye ont pu se concerter dans le but d’aider ce pays à dépasser sa crise et surtout préserver son intégrité territoriale.
Il en a été de même pour les pays du Sahel qui ont eu l’occasion de se concerter de manière informelle et de maintenir ainsi le contact entre eux de manière permanente d’autant plus que la situation au Mali n’est guère reluisante.
Le MNA a fait siennes les recommandations d’Alger, consistant à amener les Maliens à se concerter et s’asseoir autour d’une même table dans le cadre d’un dialogue inclusif auquel l’ensemble des Maliens doivent être associés. Il s’agit d’instaurer une réconciliation nationale au Mali dont l’intégrité territoriale doit être impérativement préservée.
En somme, la position de l’Algérie au sein du MNA et de par le monde est résumée par le ministre des Affaires étrangères de la République du Bénin, Nassirou Bako Arifari, qui a affirmé qu’il n’y a pas de solution dans la région du Sahel sans l'Algérie eu égard à son rôle important en faveur de la stabilité et la sécurité, grâce à ses potentialités et la clairvoyance de sa direction.