
Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établi jeudi à 76,62 dollars, a indiqué vendredi cette Organisation sur son site web.
Mercredi, le prix du panier de référence du brut de l'Opep était de 76,43 dollars, a précisé la même source.
Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).
Par contre, les cours du brut ont terminé en baisse jeudi. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 78,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a cédé 1,13 dollar, pour finir à 70,71 dollars.
Selon des analystes, maintenant que le prix du Brent est passé au-dessus de 80 dollars et celui du WTI au-dessus de 70 dollars, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pourraient assouplir leur accord de limitation de la production. Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a affirmé jeudi qu'une relance de la production dépendrait du marché et serait sur la table fin juin, a rapporté l'agence Bloomberg.
D'autre part, les cours du pétrole sont restés en baisse après l'annonce en cours de séance de l'annulation de la rencontre entre le président américain Donald trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong un.
L'annonce mercredi d'une hausse surprise des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis a en revanche continué à faire pression sur les prix jeudi. Vendredi, les cours de l'or noir perdaient en début d'aprés midi près de deux dollars en cours d'échanges européens alors que l'Arabie saoudite et la Russie ont estimé «probable» un assouplissement des limitations de la production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 77,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,78 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 1,93 dollar à 68,79 dollars une heure après son ouverture. L'Arabie saoudite et la Russie ont estimé «probable» un assouplissement des limitations de la production. Cité par les agences russes lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a jugé que les pays producteurs auront «bientôt la possibilité de libérer l'offre». Le ministre saoudien a affirmé qu'il rencontrerait ses homologues de l'Opep, et qu'il aurait l'occasion de se réunir avec M. Novak une ou deux fois avant la réunion de Vienne.
A noter que dans son dernier rapport mensuel, publié lundi, l'Opep a une nouvelle fois pompé moins de brut que ne lui permet l'accord de limitation de la production conclu fin 2016 avec dix autres producteurs.
Quant à la demande, l'Organisation a revu à la hausse de 25.000 barils par jour son estimation de la croissance pour cette année: la demande devrait atteindre 98,85 mbj, soit une hausse annuelle de 1,65 mbj.
D'autre part, l'Opep et ses dix partenaires continuent de respecter l'accord de réduction de la production. Ils ont atteint en mars dernier un niveau de conformité record de 149%, avec leurs engagements de réduction de la production pétrolière. Ces efforts collectifs «continuent de donner des résultats positifs», avait estimé le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep (JMMC).
L'Organisation et ses dix partenaires, dont la Russie vont tenir une nouvelle réunion en fin juin à Vienne.
Pétrole: La Libye compte sur une assistance russe pour produire 1,6 million de barils par jour
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'Entente nationale de Libye, Mohamed Tahar Siala, a souligné vendredi à Saint-Pétersbourg que son pays tablait sur une assistance russe en vue de donner une impulsion à son secteur pétrolier, rapporte l'agence Sputnik Selon M. Siala, la Libye compte sur l'apport des sociétés russes pour augmenter sa production de pétrole qui n'était l'année dernière qu'au niveau de 150.000 barils par jour, indique Sputnik.
«Nous espérons que d'ici la fin de l'année, nous pourrons de nouveau produire 1,6 million de barils par jour», a relevé le ministre, en marge de la 22e édition du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) qui se tient du 24 au 26 mai 2018.
La coopération entre la Libye et la Russie, M. Mohamed Taher Siala a indiqué à l'agence Sputnik que son pays coopère avec la Russie dans la production de pétrole et d’électricité, ainsi que dans la construction de chemins de fer.
Les Libyens espèrent l'achèvement de la construction du chemin de fer entre Syrte et Benghazi qui a déjà coûté plus d'un milliard de dollars, le projet ayant été suspendu à cause des problèmes de sécurité, a ajouté le ministre libyen des Affaires étrangères à l'agence de presse russe.
«La Libye attend le retour des compagnies russes pour qu'elles participent aux gros projets de rétablissement de l'infrastructure libyenne», a expliqué M. Siala, ajoutant qu'en plus de la coopération russo-libyenne dans la production de pétrole et d'électricité, ainsi que dans la construction de voies ferrées, la Libye achetait à la Russie du matériel et du blé.
«Des négociations sont actuellement en cours sur l'achat aux entreprises russes de 750.000 tonnes de blé», a annoncé le chef de la diplomatie libyenne. La 22e édition du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) se tient du 24 au 26 mai 2018.