La croissance de l'activité privée s'est accélérée en octobre dans la zone euro , enregistrant sa plus forte hausse depuis janvier 2016.
Cette croissance a été portée par l'expansion de l'Allemagne, selon la deuxième estimation de l'indice "PMI" composite publiée vendredi par le cabinet Markit Economics (Société indépendante qui réalise des enquêtes de conjoncture), ayant atteint 53,3 en octobre, contre 52,6 en septembre, un chiffre en baisse par rapport à la première estimation le 24 octobre (53,7).
Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
Ces chiffres "mettent en évidence une croissance économique de la zone euro moins soutenue que celle annoncée par la première estimation et soulèvent des doutes quant à une réelle accélération de l'expansion par rapport au faible rythme enregistré pendant la majeure partie de l'année 2016", a commenté Chris Williamson, économiste chez Markit qui mise ainsi sur "une hausse trimestrielle du PIB d'à peine 0,3%, un rythme déjà observé au deuxième et troisième trimestre de l'année 2016".
L'Allemagne, dont l'indice s'établit à 55,1 (plus haut depuis trois mois), enregistre "un net renforcement" de son expansion. L'indice atteint 54,4 en Espagne (plus haut depuis deux mois) et 51,6 en France (plus bas depuis trois mois). "C'est l'Italie", dont l'indice s'établit à 51,1 (sans changement), "qui cristallise désormais les inquiétudes", affirme cet économiste.
"L'incertitude croissante entourant la situation politique du pays entrave en effet la croissance, celle-ci n'affichant plus qu'un niveau proche de la stagnation." De même, bien que l'Irlande affiche un indice à 54,0, celui-ci atteint son plus bas depuis 40 mois, car "les craintes relatives aux répercussions potentielles du Brexit se multiplient", estime l'économiste.
