La poursuite de la politique expansionniste israélienne a été critiquée par le Royaume Uni lors d’une réunion des Nations Unies sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, rapporte samedi le ministère britannique des affaires étrangères.
L’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie altère la viabilité de la solution à deux Etats» et remet fondamentalement en question l'engagement d’Israël à la solution à deux Etats", a réaffirmé le représentant permanent de la mission britannique auprès des Nations Unies, Matthew Rycroft, repris par le site officiel du Foreign office.
Notant que le problème de la politique expansionniste de l’occupant israélien au détriment des territoires palestiniens, est un problème de longue date et à l'ordre du jour du Conseil de sécurité», l’ambassadeur a réitéré que cette politique nuit aux aspirations de la paix et au règlement pacifique du conflit israélo-palestinien».
Depuis juillet dernier, date de la publication du rapport quartet qui a dénoncé l’occupation israélienne, Israël a émis plusieurs nouvelles annonces de construction de nouvelles colonies, avec un total de plus de 1000 unités», a relevé le diplomate.
L’expansion des colonies est illégale en vertu du droit international» et les colonies sont fondamentalement préjudiciable à un futur accord de paix», a-t-il dit. Il a également relevé que depuis de début du processus d'Oslo en 1993, la population des colonies a plus que doublé, et la population des colons compte à présent 570.000 personnes.
La croissance continue de cette population et l'expansion continue des colonies ne fait que compliquer la base de tout accord futur et porte atteinte à la contiguïté géographique d'un futur Etat palestinien», a affirmé Rycroft qui a également souligné que cette situation affaibli aussi la capacité des communautés palestiniennes à se développer socialement et économiquement ».
Il a expliqué qu’en Cisjordanie, la zone C comprend la majorité des terres agricoles, des ressources naturelles et des réserves foncières, relevant que 70 pour cent de cette zone a été spoliée par les israéliens qui en font l'usage exclusif».
Ce qui reste de la région aux palestiniens, est sous des restrictions israéliennes sévères» ce qui empêche les palestiniens de développer leurs terres, relève l’ambassadeur britannique.
Il a rappelé en exemple, que moins d'un pour cent des demandes palestiniennes de permis de construire dans la zone C ont été approuvées par l’administration colonialiste, au cours des cinq dernières années.
M. Rycroft a mit en garde sur le déni du droit des palestiniens au développement, notant que la paix et la prospérité vont de pair.
Outre la politique expansionniste et le déni du droit au développement, les palestiniens souffrent également de la destruction par les forces colonialistes israéliennes, d’une grande partie de leurs infrastructures.
Le diplomate britannique a souligné, à cet égard, que le manque de développement est encore aggravé par les démolitions de structures palestiniennes», notant qu’en 2016 seulement, près de 800 bâtiments ont été démolis, 1000 personnes, dont 500 enfants, ont été déplacées.
Quel espoir reste-il pour la solution à deux Etats lorsque les palestiniens sont tout simplement effacés de la carte, et que leur avenir est littéralement rasé au bulldozer?», s’est-il demandé.
Il affirme que l’avenir de la solution à deux Etats, est à présent clair», avec autant d’ordres de démolition en Cisjordanie et El Quods Est qui auront des conséquences humaines terribles », et pourraient conduire au transfert forcé des résidents de ces lieux, en violation du droit international humanitaire.
L’ambassadeur a réitéré la demande de Londres, au gouvernement israélien, d'arrêter les démolitions, et de permettre aux Palestiniens de construire un avenir».
A chaque annonce de projet israélien de construction de nouvelles colonies sur les territoires palestiniens occupés, ou de démolition de biens palestiniens, les britanniques, de même que la communauté internationale et des organisations, se disent préoccupés et condamnent, mais, aucune sanction n’a jusque là été imposée contre Israel pour la dissuader de sa politique visant à s’accaparer toute la Palestine.