
Le lot des départs du Parti Socialiste français se gonfle amplifiant les interrogations et les doutes sur les futures chances de la gauche française aux prochaines échéances électorales, notamment les présidentielles de 2017.
Les remous suscités par le fracassant départ des ‘’aubrystes’’ de la direction nationale du PS ne se sont pas encore estompés qu’une autre vague de mécontentement est soulevée par le député dit ‘’frondeur’’, Pouria Amirshahi qui annoncé ce weekend, dans une interview sur les colonnes du quotidien Le Monde, son départ du Parti Socialiste et de la vie politique.
L’agence de presse française AFP qui rapporte la nouvelle fait remarquer que le départ de ce député s’explique en grande partie par le fait qu’il « s'était opposé aux réformes Macron, à la déchéance de nationalité et très récemment au projet de loi sur le travail », mais ajoute qu’il « est le dernier d'une longue liste de défections amorcée dès la première année de mandat de François Hollande, et qui s'est accélérée sous les gouvernements Valls. »
A la faveur des dernières défections enregistrées au niveau du Parti Socialiste, la presse française est revenue dans de larges colonnes sur ce mouvement ainsi que sir ces réelles motivations. Le départ des députés ‘’aubrystes’’, ont suivi la patronne Martine Aubry qui a décidé de se mettre en retrait en raison de divergences, notamment sur la conduite de la réforme du code du travail ; « Ulcérée par un texte élaboré sans le concours des syndicats, l'ex-ministre créatrice des 35 heures annonce sa volonté de se retirer avec ses proches de la direction de Solférino. Un nouveau coup dur pour la majorité qui se voit durablement fracturée entre deux tendances irréconciliables », écrit le site du quotidien lefigaro.fr, quelques temps avant l‘officialisation de ce retrait par Corinne Narassiguin, la porte parole du Parti Socialiste qui a indiqué que son a pris note de la décision amis en la regrettant, ajoutant sur le site du quotidien liberation.fr : « «Nous continuons à penser que nous avons d’abord et avant tout des convergences et nous invitons Martine Aubry et ses amis à continuer à travailler avec nous sur l’alliance populaire et sur les cahiers de la présidentielle».
Pour le député Pouria Amirshahil les motivations sont plus profondes puisqu’il a déclaré dans son interview au quotidien Le Monde qu’il allait se retirer du PS car déçu de tout l’appareil politique français qu’il rejette au même titre, dit-il que "le monde des partis en général, rhizomes d'un système institutionnel à bout de souffle".
De nombreux titres de la presse française ont à l’occasion rappelé les nombreux élus et responsables politiques qui ont quitté le navire de la rue Solferino, depuis l’arrivée de François Hollande, soulignant les points de divergence concentrés autour, notamment de la ‘’droitisation’’ du discours et des pratiques politiques de ce parti. Pour rappel, certains titres ont retenu cet échange ‘’musclé’’ entre Manuel Valls et Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité et néanmoins ancien ministre socialiste; le premier ayant essayé de recadrer le second sur la question du terrorisme et de la laïcité, en raison de sa signature, juste après les attentats du 13 novembre d’un appel intitulé ‘’ Nous sommes tous unis’’, aux côtés de nombreuses personnalités et intellectuels de divers bords politiques et confessionnels. Le site de l’hebdomadaire lexpress.fr y a vu une « illustration de l'opposition virulente entre deux visions de la laïcité, et deux gauches ».
Cherbal E-M