Le projet d’élevage de poissons d’eau douce d’Ain Abessa, en voie d'achèvement, située à une vingtaine de km au nord du chef lieu de wilaya Sétif, a enregistré des progrès significatifs dont les travaux ont atteint les 70% après l’installation de six cages flottantes, dont chacune a une capacité de 50 m3, une nouvelle technologie d’élevage, une première en Algérie.
Le projet appartenant à Lamara Chérif réalisé dans le cadre d’un investissement spécial au niveau de la retenue collinaire de l’oued Boukahoula, s’étend sur 15 hectares et se compose sur d’un réseau de cages flottantes et d’espace pour les produits d’élevage de poissons en plus des équipements pour la pèche et la conservation, ainsi qu’une exposition permanente sur les poissons d’eau douce, des méthodes de cuisson, de la pèche et autres.
Selon les indications de la direction de la pèche et des ressources halieutiques, l’investissement de ce projet a été établi dans le cadre du décret exécutif du 21 novembre 2014 arrêtant les conditions et les modalités de l’octroi de cette concession pour la création d’une entreprise pour l’aquaculture. Le bénéficiaire a obtenu son agrément pour la création de son entreprise d’élevage de poissons d’eau douce au cours du premier trimestre de l’année en cours de la part de la commission de wilaya chargée de l’octroi de concessions pour la création de projets pour l’aquaculture pour une durée de 25 ans renouvelable.
Jusqu’à ce jour, il a été commercialisé plus de 20 quintaux de divers types de poissons frais et produits localement, notamment la carpe argentée. Par ailleurs, il est à signaler que durant cet été, il y a eu un lâcher de plus de 7 000 petits poissons du type mulet, un genre marin qui s’adapte très bien dans l’eau douce. Au cours de l’an dernier, il y a eu un lâcher d’un autre type de poissons d’eau douce considéré comme noble, la sandre.
Il est à rappeler que le projet en question a nécessité un budget d’un milliard de centimes pour une capacité de production de 20 tonnes de poissons annuellement dans sa première phase. Dans un proche avenir, il est prévu son extension et permettra la création de 10 emplois permanents.
Dans ce secteur de la pèche, l’Etat a mis au point un certain nombre de facilités et d’incitations fiscales pour encourager les investissements dans la pisciculture afin d’augmenter la production. Le concessionnaire ne paye qu’une redevance annuelle estimée à 1.800 dinars l’hectare pour les zones aquatiques et un dinar symbolique pour l’espace au sol. Le concessionnaire investisseur bénéficiera de l’exonération des impôts durant une période de dix années.
Ces techniques se caractérisent par l’augmentation de la productivité dans les unités de surface où il est possible de lâcher entre 150 à 600 poissons dans un mètre-cube avec la vitesse de croissance des poissons et la fertilité des barrages d’eau et leur ventilation, en plus de ne pas nuire aux terres agricoles et que le projet est facile et simple à réaliser.
Azzedine Tiouri
