Oran, en compétition avec Sfax pour abriter les Jeux méditerranéens 2021 (JM-2021), est une ville où la pratique du sport n'est pas un simple leitmotiv, puisque El Bahia a enfanté de nombreux champions qui ont porté haut les couleurs nationales lors de différentes compétitions mondiales.
Abdelkrim Bendjemil, qui a fait le bonheur de l'équipe nationale de handball et celle du Mouloudia d'Oran, fait partie de ces champions. Depuis l'école primaire Dr Benzerdjeb, au quartier «Les Castors», Ben-djemil a tout donné à la petite balle, sacrifiant même ses études et hypothéquant son avenir.
Il a fait partie de la fine fleur du handball algérien et son nom est intimement lié à la gloire de l’EN et du Mouloudia d’Oran, ainsi que de plusieurs clubs étrangers, notamment au Qatar et en France, à Montpellier, Toulouse et Marseille.
Dans son parcours, durant lequel il a cumulé les titres, les coupes et d’autres distinctions, Bendjemil a connu 150 sélections en équipe nationale et porté le brassard de capitaine durant quatre années. De son côté, Mustapha Moussa est une légende qui a marqué le monde de la boxe dès le début des années 1980. Il est détenteur de la première médaille olympique pour l’Algérie. Il a obtenu une médaille de bronze dans la catégorie des mi-lourds aux JO de Los Angeles (USA) en 1984 et la médaille d’argent aux Jeux Africains au Kenya en 1987.
Il a également obtenu des médailles d’or aux Jeux Méditerranéens à Casablanca-1983 (Maroc), ainsi que des titres arabes en Irak en 1985. Mustapha Moussa était un fin technicien, très élégant sur le ring, rapide, adroit et habile des deux poings. Ses performances ont fait rêver plus d’un jeune Oranais.
Salim Ilès a un palmarès qui ferait pâlir de jalousie bien des nageurs. Il a été le premier nageur algérien à rivaliser avec les plus grands. Ilès a prouvé que l’Afrique avait une place à défendre dans les compétitions internationales, ouvrant la voie à toute une génération.
Demi-finaliste au 100 mètres du championnat du monde au Japon, en 2000 et aux Jeux Olympiques de Sydney-2000, il a obtenu la médaille de bronze au Championnat du monde de Moscou en 2001. C’est le premier nageur algérien à se hisser à un niveau aussi haut de la compétition internationale. Il est considéré comme un pionnier de la natation algérienne.
L’autre sportif de renom associé à Oran est Boualem Rahoui. On dit de lui qu'il est l’homme qui a décomplexé l’athlétisme algérien. Le coureur avait consenti beaucoup de sacrifices avant «d'exploser» au mois d'août 1975 et d'effectuer une très belle carrière. Les experts estiment, qu'avec ses dons et ses extraordinaires facultés d'endurance, Rahoui aurait pu se construire un palmarès beaucoup plus fourni, car il était également excellent sur les distances de fond du 5.000, 10.000m et même au marathon.
Des championnes battantes et ambitieuses
Toute sa vie, il restera fidèle à cette discipline, «à qui, dit-il, je dois tout, car elle m'a éduqué et formé sur tous les plans». Après une carrière bien remplie, Rahoui a fait partie du bureau fédéral, sans oublier qu'il a encadré de nombreuses sélections à l'étranger. Rahoui est resté un battant qui sait faire passer son message.
Par ailleurs, Oran n’a pas été avare en championnes et n’a pas montré de préférence que pour les garçons. Elle a enfanté des Nouria Benida-Merah, Affane Zaza et Zahra Gamir, entre autres. Nouria Benida-Merah est considérée comme la digne héritière de Sakina Boutemine, championne méditerranéenne en 1975 et de Hassiba Boulmerka, championne olympique et du monde sur la distance de prédilection des athlètes algériens, le 1.500 mètres. Nouria incarne la véritable image de la femme algérienne, battante et ambitieuse. Son objectif, elle l’a atteint en 2000 en décrochant la seule médaille en vermeil de l’Algérie aux Jeux Olympiques de Sydney.
Du haut de ses 1,66 m, elle est venue défier les meilleures athlètes mondiales de la spécialité. Elle a été pendant longtemps une des meilleures sprinteuses algériennes de tous les temps sur 100, 200 et 400 m plat.
L’autre championne oranaise n’est autre que la nageuse Affane Zaza. Elle a connu le haut niveau de la discipline puisqu’elle était championne d’Afrique et arabe. Elle a été aussi présidente de la Fédération algérienne de natation. Pour sa part, Zahra Gamir a donné à l’escrime ses lettres de noblesse. Dès l’âge de 11 ans, elle entame sa carrière dans cette discipline. A cet âge, elle ne pense pas encore à la compétition, mais désire simplement pratiquer ce sport qu’elle affectionne par-dessus tout. A sa première compétition, elle rafle la médaille d’or. Ceci ouvre à Zahra de nouvelles perspectives et elle participe à plusieurs championnats africains, arabes, méditerranéens et du monde. Elle participa aux Jeux Olympiques de Sydney et d’Athènes-2004. Durant sa carrière, elle a obtenu quelque 20 médailles, notamment une médaille de bronze aux Jeux méditerranéens de Tunis en 2001 à l’épreuve de l’épée.
Mais Oran a d’autres champions, des noms prestigieux comme Ahmed Hifri (judo), Miloud Hadefi (football), Bekhloufi Kaddour (football), Doballah Mustapha (handball), Abdelhafid Tasfaout (football) et bien d’autres encore.
