
L'euro tentait de se remonter mardi face au dollar, après une forte baisse la veille, en dépit de l'accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers ainsi que le retour au centre de l'attention du marché des spéculations sur les taux américains.
L'euro valait 1,1026 dollar contre 1,1004 dollar lundi soir et valait 1,1149 dollar vendredi soir. La devise européenne est passée lors des premiers échanges asiatiques sous la barre de 1,10 dollar, descendant jusqu'à 1,0966 dollar avant de se ressaisir, alors que vendredi elle était montée jusqu'à 1,1216 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 30 juin.
L'euro grimpait aussi un peu de terrain face à la devise japonaise, à 136,08 yens contre 135,84 yens lundi.
Le dollar se stabilisait face à la monnaie nippone, à 123,40 yens contre 123,45 yens la veille. La monnaie européenne peinait à se reprendre mardi, après avoir passé l'essentiel des échanges asiatiques sous 1,10 dollar.
Après l'accord arraché lundi matin à Bruxelles pour un nouveau plan d'aide, les partis au pouvoir à Athènes examinaient mardi les lourdes mesures de rigueur que la Grèce doit adopter en contrepartie de son maintien dans la zone euro.
Si le Parlement grec vote les lois exigées par les créanciers (hausse de la TVA, réforme des retraites notamment) et s'il approuve le plan européen, les Parlements d'autres pays pourront se prononcer pour autoriser leurs gouvernements respectifs à négocier ce programme, soumis à de nombreuses autres conditions (nouvelles réformes, privatisations, etc.) et qui est évalué entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans.
Avec ce déblocage de la situation grecque, l'attention des marchés s'est tournée de nouveau vers les perspectives de la politique monétaire des Etats-Unis. Lors d'un discours à Cleveland (Ohio, Nord des Etats-Unis) vendredi, Mme Janet Yellen, présidente de la Fed, a en effet indiqué qu'elle envisageait une hausse des taux directeurs américains «plus tard dans l'année».
Les taux américains sont proches de zéro depuis 2008 et la banque centrale attend pour les relever que les indicateurs économiques se rapprochent de ses objectifs de plein emploi et d'inflation annuelle de l'ordre de 2%. En effet, une hausse des taux d'intérêt américains rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs.
La livre britannique perdait un peu de terrain face à la monnaie européenne, à 71,15 pence pour un euro, et progressait légèrement face au dollar, à 1,5497 dollar pour une livre.
La devise suisse progressait face à l'euro, à 1,0416 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,9447 franc suisse pour un dollar. L'once d'or valait 1.154,22 dollars, contre 1.154 dollars lundi soir.