Le Conseil de sécurité de l'ONU, tel présenté actuellement, ne représente plus le changement «quantitatif et qualitatif» du monde, d'où la nécessité sa réforme, a indiqué vendredi à Livingstone (Zambie), l'ambassadeur permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukadoum.
«Le monde entier reconnaît l'existence d'un déséquilibre au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. Il ne représente pas ce changement quantitatif et qualitatif du monde actuel, ni celui des changements politiques qu'il a connus au fil du temps», a déclaré à l'APS M. Boukadoum en marge des travaux de la réunion ministérielle préparatoire au sommet du Comité des dix de l’Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU.
Rappelant que la structure du Conseil de sécurité et son mode de fonctionnement remontent au lendemain de la seconde guerre mondiale, M. Boukadoum a indiqué que l'ONU est passée de 70 à 194 membres et que l'Afrique compte, à elle seule, 54 pays qui «ne sont, malheureusement, pas assez représentés et leurs voix ne sont pas écoutées, alors que 80% de l'agenda du Conseil de sécurité traite des questions africaines».
C'est dans ce contexte que l'Union africaine a désigné dix Etats, soit deux par région, pour pousser la revendication africaine sur la question, dont celle de la réforme du Conseil de sécurité, a-t-il expliqué. «Actuellement, l'Afrique possède trois sièges non permanents pour un mandat de deux ans non renouvelable. Nous exigeons deux autres sièges permanents avec droit de veto, ainsi que deux sièges non permanents», a-t-il précisé.