Les parties en conflit au Soudan ont accepté de garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires à travers deux routes clés, ont annoncé vendredi les médiateurs, à l'issue des discussions en Suisse.
La guerre au Soudan oppose depuis avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Ce conflit a plongé le pays au bord de la famine et les organisations humanitaires dénoncent régulièrement l'insécurité qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire.
Les Etats-Unis ont lancé le 14 août en Suisse des discussions pour élargir l'accès humanitaire, établir un cessez-le-feu et mettre en place un mécanisme de contrôle et de vérification pour garantir la mise en oeuvre de tout accord.
Seules les FSR ont fait le déplacement en Suisse, l'armée soudanaise contestant le format des pourparlers. Mais l'envoyé spécial américain pour le Soudan a assuré que les médiateurs étaient restés en contact régulier avec l'armée par téléphone.
Ces discussions, dirigées par les Etats-Unis, étaient co-parrainées par l'Arabie saoudite et la Suisse, et incluaient l'Union africaine (UA), l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, l'ensemble de médiateurs étant réunis sous l'acronyme ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan Group).
"Le groupe ALPS a obtenu des deux parties au conflit la garantie d'un accès humanitaire sûr et sans entrave à travers deux artères clés - à l'ouest le point de passage frontalier d'Adre vers le Darfour et la route de Dabbah, qui permet d'accéder au nord et à l'ouest depuis Port-Soudan", a-t-il annoncé dans un communiqué.
"Des camions d'aide sont en route pour apporter des secours aux victimes de la famine dans le camp de Zamzam et dans d'autres régions du Darfour", poursuit le communiqué.
"Ces routes doivent rester ouvertes et sûres afin que nous puissions acheminer l'aide au Darfour (...). La nourriture et la famine ne peuvent être utilisées comme arme de guerre", ajoute-t-il.
Les médiateurs indiquent également qu'ils continuent "à progresser" afin d'ouvrir une autre voie humanitaire à travers la jonction de Sinnar.