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République démocratique du Congo : La Monusco confirme la fin de ses opérations au Sud-Kivu

Publié par DK NEWS le 01-05-2024, 14h57 | 3
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Tous les Casques bleus n'en sont pas encore partis, mais la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé, mardi soir, la fin de ses opérations dans la province du Sud-Kivu (Est), conformément au plan de son retrait souhaité par Kinshasa.

La Monusco "cesse ses opérations aujourd'hui" dans le Sud-Kivu, indique la mission dans un communiqué.

"A la demande du gouvernement congolais", rappelle-t-elle, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé du retrait de la force "avant la fin du mois d'avril 2024", "ce qui limite la mise en œuvre du mandat de la Mission aux provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri à partir du 1er mai".

Les autorités congolaises ont réclamé le départ de la Monusco, créée il y a 25 ans et encore présente dans les trois provinces les plus troublées de l'Est de la RDC (Ituri, Nord et Sud-Kivu), la jugeant inutile.

Ce désengagement a été acté en décembre par le Conseil de sécurité et prévu en trois phases, la première concernant le Sud-Kivu. Le Conseil a fixé au 30 avril le retrait de cette province mais n'a pas indiqué de date limite pour la suite du processus.

A partir du 1er mai, "le mandat de la Mission prend fin (dans le Sud-Kivu), y compris sa responsabilité de protéger les civils" qui incombe désormais aux "forces de défense et de sécurité de la RDC", précise le communiqué.

"Seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l'ONU y sera maintenant jusqu'à la fin des activités de retrait", poursuit le texte.

A ce jour, "la Monusco a transféré deux bases militaires aux autorités nationales", indique encore la mission, qui poursuit : "sur les sept autres bases militaires restantes, cinq (Mikenge, Minembwe, Rutemba, Uvira et Kavumu) seront transférées aux FARDC (armée congolaise) entre mai et juin, tandis que deux (Baraka et Sange) seront fermées en mai". Quinze installations seront également transférées ou fermées d'ici au 30 juin.

"Malgré un glissement dans le chronogramme de fermeture/transfert de bases, tout le personnel en uniforme sera rapatrié d'ici au 30 juin", indique encore le communiqué.

Le retrait de la Monusco de l'Est congolais a été amorcé alors qu'une rébellion (le M23) sévit depuis plus de deux ans dans le Nord-Kivu. L'Est congolais est en proie aux violences de nombreux autres groupes armés depuis 30 ans.

Avant le lancement du désengagement, la Monusco comptait environ 15.000 Casques bleus.

 

Les niveaux élevés de troubles alimentent les déplacements de population et la crise alimentaire (rapport)

 

Le Comité permanent inter organisations sur la République démocratique du Congo (RDC) a averti, mardi, que les niveaux élevés de troubles en RDC alimentent le déplacement d'un grand nombre de personnes, des atrocités contre des civils et la crise alimentaire.

Les dirigeants des organisations internationales ont indiqué dans un rapport que les zones les plus touchées sont l'Est de la RDC et ont mis en garde contre les risque de plonger le pays dans "une grande crise si des mesures internationales urgentes ne sont pas prises".

"Des décennies de conflit et les effets des urgences humanitaires ont déjà épuisé et traumatisé des millions de citoyens. Rien qu'au cours des derniers mois, plus de 700 000 personnes ont été déplacées, portant le nombre de personnes déplacées à 7,2 millions", ajoute le même rapport.

Les organisations, dont 12 relèvent des Nations Unies et 9 organisations internationales, soulignent également qu'"il y avait peu de protection et de sécurité dans les camps surpeuplés et que les femmes et les filles paient un lourd tribut", avertissant que "les violences sexuelles avaient atteint des niveaux sans précédent".

Elles signalent aussi que "les enfants risquent également d'être confrontés à d'autres menaces, notamment d'être kidnappés, tués, mutilés et enrôlés par des groupes armés".

"Plus de 25 millions de personnes, soit un quart de la population totale de la RDC, continuent de faire face à des pénuries alimentaires. Aussi, le choléra et la rougeole se propagent rapidement alors que le secteur de la santé continue de se détériorer", selon le même rapport.

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