Les participants à un colloque consacré, dimanche à Oum El Bouaghi, aux start-ups et à leur développement, ont mis en avant le «rôle déterminant des incubateurs d’entreprises dans l’accompagnement et le développement des start-ups» et dans «l’émergence d’un esprit entrepreneurial».
Au cours de cette rencontre intitulée «Le rôle des incubateurs universitaires dans l’accompagnement des startups, le développement de l’esprit entrepreneurial et le soutien à l’innovation», organisée par l’université Mohamed Larbi Ben M’hidi, les différents intervenants ont débattu du rôle des incubateurs et des pépinières d’entreprises, qu’ils soient universitaires ou de statut privé. Egalement organisée par l’Union nationale des compétences et des cadres (bureau exécutif de wilaya), en coopération avec l’incubateur d’entreprises de l’université, la Chambre de commerce et d’industrie et la direction de wilaya de l’industrie, la rencontre a donné lieu à une communication du Pr Hamza Daoudi, du centre universitaire Abdelhafid-Boussouf de Mila, intitulée «Le rôle des incubateurs d’entreprises dans la qualification de startups aptes à obtenir un financement». Le Pr Daoudi a mis l’accent sur les services rendus par les incubateurs d’entreprises aux startups, tels que les espaces de travail (bureaux), l’infrastructure, l’orientation, les opportunités de réseautage et l’accès à l’expertise de l’industrie. Il a notamment souligné le rôle de ces incubateurs dans le développement des compétences en vue d’un financement, «en aidant les startups à préparer un plan d’affaires, une analyse de marché et autres informations exigées pour un financement».
Le Pr Daoudi a aussi évoqué les services que les pépinières d’entreprises peuvent fournir en matière d’accompagnement juridique et administratif des startups, tels que l’enregistrement des entreprises, la protection de la propriété intellectuelle, la rédaction de contrats et le respect des exigences réglementaires, ce qui les qualifie -selon lui- pour obtenir des financements auprès de différentes sources.
Lors d’une intervention à l’ouverture de cette rencontre scientifique, le président de l’Union nationale des compétences et des cadres, Walid Fadli, a fait état des tâches et des rôles des pépinières d’entreprises universitaires dans le soutien aux start-ups, faisant référence à l’arrêté ministériel n 1275 portant sur le mécanisme «un diplôme, une start-up». Les travaux de ce colloque national, pour lequel le slogan «Entre les exigences de la réussite et celles de la pérennité» a été choisi, ont également donné lieu à plusieurs conférences académiques, animées par des enseignants universitaires issus de plusieurs wilaya du pays (Mila, Khenchela, Tébessa Constantine et Oum El Bouaghi), au cours desquelles ils ont abordé le rôle des incubateurs universitaires d’entreprises dans l’émergence de «l’étudiant entrepreneur», et dans l’accompagnement des start-ups en général. La rencontre a été ponctuée par la lecture d’un certain nombre de recommandations dans lesquelles «la nécessité de développer des mécanismes efficaces pour soutenir, financer et accompagner les start-ups, et encourager l’innovation dans le domaine des sciences humaines et sociales» a été mise en exergue, de même que « la nécessité d’enseigner l’entrepreneuriat comme matière principale tout au long du cursus universitaire et dans toutes les disciplines».