Des chercheurs de Stanford (USA) ont utilisé la stimulation cérébrale ciblée pour permettre une meilleure récupération lors d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Une opération qui a fait ses preuves chez la souris.
Une nouvelle étude présentée dans les Actes de l'Académie des sciences américaine (PNAS) a proposé une technique d'optogénétique pour réduire les séquelles d'AVC ischémique, AVC causé par la présence d'un caillot.
L'optogénétique est une nouvelle approche de recherche mêlant optique et génétique.
Le but de l'expérience a ici consisté à rendre sensible à la lumière la zone du cerveau touchée par l'AVC. Une fois cette sensibilité activée, la stimulation par laser de la zone lésée permettrait de récupérer les capacités de motricité, de cognition et de parole, impactées par l'accident.
Chez la souris, les résultats de cette technique se sont avérés concluants, puisque les chercheurs ont observé une amélioration de la circulation sanguine du cerveau ainsi qu'une augmentation de l'expression des neutrophines, protéines favorisant survie, développement et fonctionnalité des neurones. Et, la récupération motrice et fonctionnelle des souris n'en a été que meilleure.
L'enjeu sera désormais d'étendre cette technique à l'homme, en introduisant un gène capable de rendre les cellules nerveuses sensibles à la lumière. «Il sera peut-être bientôt possible d'effectuer une stimulation cérébrale précise, grâce à l'optogénétique » explique le professeur Steinberg, auteur principal de l'étude.