L'ambassadeur russe aux Nations unies Vitali Tchourkine a accusé lundi l'Ukraine de violer une résolution du Conseil de sécurité en menant une campagne destinée à prendre le contrôle de la zone dans laquelle l'avion MH 17 s'est écrasé le 17 juillet.
Selon M. Tchourkine, les forces ukrainiennes visent des civils dans la zone, violant une résolution qui appelle à cesser les combats aux abords du site du crash. «Les autorités ukrainiennes ont dit qu'elles avaient l'intention de prendre le contrôle militaire du site», a déclaré M. Tchourkine.
«Cela serait bien sûr une violation claire de la résolution 2166». Cette résolution a été adoptée la semaine passée à l'unanimité du Conseil à la suite d'une initiative de l'Australie.
Elle condamnait l'attaque qui a abattu l'avion dans l'est de l'Ukraine et réclamait des séparatistes prorusses qu'ils permettent un accès libre et sécurisé au site du crash du vol MH17, qu'ils protègent «l'intégrité» du site et cessent les hostilités dans cette zone.
«Des activités militaires continues menées par les forces ukrainiennes aux abords de la zone du crash sont clairement incompatibles avec la résolution que le Conseil de sécurité a adoptée», a ajouté le diplomate russe.
Les experts médico-légaux et policiers néerlandais et australiens qui voulaient se rendre lundi matin sur le site du crash ont dû rebrousser chemin pour des raisons de sécurité, des «explosions» ayant été entendues à proximité.
L'Ukraine a précisé que son armée menait des combats dans plusieurs villes à quelques kilomètres seulement du lieu du crash.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement à propos des combats qui se déroulent dans l'est de l'Ukraine. Kiev accuse notamment la Russie de soutenir les rebelles et de leur avoir fourni des missiles, dont celui qui aurait abattu le vol MH 17 de Malaysi a Airlines.