
Seize personnes, légèrement brûlées ou souffrant de problèmes respiratoires, ont été hospitalisées jeudi et vendredi suite aux incendies violents qui font rage aux portes d'Athènes et dans plusieurs régions de Grèce.
"Une dizaine de personnes ont été hospitalisées avec des problèmes respiratoires au dispensaire d'Istiea sur l'île d'Eubée, dont deux pompiers", a indiqué le ministre grec de la Santé, Vassilis Kikilias.
Un pompier et cinq habitants ont par ailleurs subi de légères brûlures dans l'incendie qui a embrasé des villages du nord d'Athènes, et ont été hospitalisées jeudi soir, selon l'Agence de presse grecque ANA.
"Notre pays fait face à une situation extrêmement critique", a déclaré jeudi soir le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, face aux dizaines d'incendies qui consument la Grèce depuis une semaine, sous l'effet de températures caniculaires.
Outre des forêts et villages sur l'île d'Eubée à 200 km à l'est d'Athènes, c'est surtout le village d'Afidnes qui a été la proie d'un violent incendie dans la nuit de jeudi à vendredi près du mont Parnès à 30 km au nord d'Athènes.
Les flammes étaient attisées par un vent fort, ont constaté des médias sur place.
Elles faisaient toujours rage vendredi matin.
Au moins 450 pompiers grecs interviennent sur ce sinistre, aidés de moyens aériens et de véhicules terrestres.
Quelque 82 pompiers français - militaires et civils - sont arrivés jeudi soir de Marseille et devaient intervenir vendredi sur ce sinistre, a indiqué un responsable français cité par l'AFP. La France devait également envoyer deux bombardiers d'eau, la Suède deux avions, la Roumanie 112 pompiers et 23 véhicules et la Suisse trois hélicoptères, a indiqué un responsable du bureau de presse des pompiers alors que Chypre a déjà envoyé quarante pompiers. Une partie de l'autoroute près d'Afidnes reliant le nord au sud du pays a été coupée vendredi matin par précaution.
Le feu a répandu une odeur âcre et un nuage grisâtre au dessus du bassin d'Athènes. L'observatoire d'Athènes a prévenu que la situation de l'atmosphère au bassin d'Attique (agglomération d'Athènes) est "mauvaise" en raison "des particules nocifs PM2".
Dans les régions fortement affectées par ces particules, "les habitants qui ont l'intention de sortir doivent utiliser des masques de forte protection", selon un communiqué de l'Observatoire.