
En 2019, l’IGPN a été saisie de 1.460 enquêtes judiciaires (contre 1.180 en 2018 et 1.085 en 2017), soit une augmentation de 23,7% par rapport à 2018.
Cette forte progression "s’inscrit dans un mouvement général et continu de hausse, débuté au dernier trimestre de l’année 2018", marqué par le début de mouvement de contestation des "Gilets jaunes", qui "a entraîné une sur-sollicitation de l’IGPN", est-il précisé.
Sur ce total, 868 enquêtes judiciaires, soit 59%, concernaient des allégations de "violences volontaires", dont "292 saisines spécifiquement liées à l’usage de la force ou des armes lors des manifestations des "Gilets jaunes", note l’IGPN.
L'usage des lanceurs de balle de défense (LBD) et des grenades à main de désencerclement (GMD) avait été pointé du d oigt, accusé d'avoir blessé ou mutilé plusieurs manifestants. La mort de George Floyd le 25 mai dernier à Minneapolis aux Etats-Unis a relancé le mouvement de protestation contre les violences policières et les discriminations raciales aux Etats-Unis, un mouvement relayé par de nombreuses manifestations à travers le monde.
Samedi, plus de 23.000 manifestants ont défilé en France, selon le ministère de l'Intérieur pour dénoncer les violences policières et réclamé "justice pour tous".
Le président français, Emmanuel Macron, a demandé à son gouvernement "d'accélérer" dans ses propositions pour améliorer la déontologie des forces de l'ordre, face à la multiplication des manifestations contre le racisme et les violences policières.
Il a aussi demandé à la ministre de la Justice Nicole Belloubet de se pencher sur le dossier du décès en 2016 d'Adama Traoré, lors d'une arrestation, érigé par certains manifestants comme un symbole des violences policières.