Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'est dit mardi «confiant» de voir le Nigeria remplir les conditions pour être retiré de la liste des pays visés par un décret anti-immigration des Etats-Unis, à laquelle l'Etat le plus peuplé d'Afrique vient d'être ajouté par Donald Trump.
En recevant son homologue nigérian Geoffrey Onyeama à Washington, Mike Pompeo a expliqué que les restrictions de visas d'immigration imposées au Nigeria et à cinq autres nouveaux pays avaient pour objectif de les pousser à mieux vérifier les données des voyageurs. «Je suis confiant quant à leur capacité à le faire», a-t-il dit à la presse.
Le Nigeria demeure un «partenaire stratégique» des Etats-Unis mais le président américain a suspendu les visas d'immigration car Abuja «doit améliorer le partage d'informations importantes pour la sécurité nationale», notamment en lien avec «la menace terroriste», a-t-il expliqué. Le ministre nigérian des Affaires étrangères a assuré que son gouvernement avait été «pris de court» par la décision américaine, mais il a ajouté que sa visite à Washington avait permis de «mieux comprendre» les raisons de l'administration Trump.
Il a déclaré que le Nigeria avait «été en mesure de remplir l'essentiel des critères» et s'était engagé à améliorer les échanges d'informations et à résoudre le problème des passeports volés ou perdus, afin d'être retiré du décret anti-immigration.