Sports

Ligue 1 de football - Limogeage des entraîneurs : 2013, l'année de tous les records

Publié par dk news le 29-12-2013, 14h37 | 37
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Le limogeage des entraîneurs en Ligue 1 algérienne  de football aura pris, en 2013, des proportions inquiétantes : une trentaine  de techniciens ''sacrifiés'' en l'espace de douze mois, un triste record qui  risque d'être pulvérisé encore. 

Le phénomène tend d'ailleurs à perdurer, si on se réfère à la première  partie de l'actuelle saison 2013-2014 qui a vu pas moins de 15 coachs démis  de leurs fonctions ou poussés carrément à la démission. Au final, cinq formations  seulement ont terminé la phase aller 2013-2014 avec les mêmes entraîneurs  présents au début de l'exercice. Il s'agit de l'USM El Harrach, la JS Kabylie, le RC Arbaâ, l'ASO Chlef  et le CR Belouizdad.

Pour ce dernier, le doute persiste toujours quant à l'avenir  de l'entraîneur avec la formation de ''Laâquiba'', dans la mesure où l'Argentin,  Angel Miguel Gamondi, est plus que jamais sur un siège éjectable.  Si jusque là, c'étaient les résultats qui déterminaient le sort d'un  coach, cette règle ne semble plus être, cette fois-ci, ''respectée'', puisque  même les bons résultats n'ont pas plaidé en faveur de certains entraîneurs.  C'est le cas d'Abdelkader Amrani, qui s'était vu pousser vers la porte  de sortie de la JS Saoura dès la première journée de la compétition, en dépit  de la large victoire à domicile de son équipe face à l'USM El Harrach (3-1).

 Le Franco-Italien, Diego Garzitto, a été lui aussi sacrifié dans des  conditions presque identiques, puisque, avant de quitter le CS Constantine à  l'issue de la 13e journée du championnat, son team enchaînait les belles performances,  comme le témoignait la deuxième place qu'il occupait au moment du divorce  entre les deux parties.  

Même le Français, Rolland Courbis, a fini par abdiquer et a préféré  rendre le tablier avant qu'il ne soit limogé. Pourtant, son équipe, l'USM Alger,  réalisait un parcours honorable, lui ayant permis de rester dans le peloton  de tête.  En 15 journées de cette phase aller, certains clubs ont même vu défiler  trois entraîneurs à leur barre technique, à savoir le nouveau promu, le CRB  Aïn Fakroun, le CA Bordj Bou-Arréridj et la JS Saoura.     

      Le MC Oran a consommé 7 coachs en une année 

Au train où vont les choses, il n'est pas à écarter que l'une des trois  formations en question, ou même d'autres, parvienne à égaler ou battre le  record en la matière détenu par le MC Oran lors de l'exercice passé, lorsque  pas moins de sept entraîneurs se sont succédé à la barre technique des Rouge  et Blanc oranais. 

Face à cette situation, les observateurs se demandent s'il n'est pas  temps pour les autorités sportives en Algérie d'intervenir en obligeant les  clubs à assurer un minimum de stabilité au niveau de leur encadrement technique.  Il y a quelques années, la Fédération algérienne de football n'accordait  pas plus de deux licences d'entraîneurs pour chaque formation, une procédure  qui n'a pas duré longtemps.  

Cela a encouragé les entraîneurs eux mêmes à ''voyager'' entre les clubs.  Selon des témoignages, quelques techniciens choisissent volontairement  de rester au repos durant l'intersaison qui coïncide avec la préparation foncière  des joueurs, et attendre les premières journées de la compétition, pour sauter  sur la première opportunité.  

En effet, ils savent que les présidents des clubs n'hésitent pas à recourir  à leurs services après le premier faux-pas de leurs équipes. Cela s'est confirmé  dès les premières journées de l'actuel championnat qui a vu plusieurs entraîneurs  "sauter".

 De l'avis des spécialistes, le phénomène est appelé à connaître d'autres  proportions à cause des mentalités de certains présidents de clubs qui font  dé- sormais de leurs entraîneurs le ''fusible'' privilégié pour s'accrocher à  leurs postes.  Pis encore, le président d'un club de l'élite a fait savoir, en début de cet  exercice, qu'il était contraint de se séparer de son coach parce que c'est la  rue qui le réclamait. 

Quand la rue dicte sa loi 

Pourtant, dans la majorité des changements opérés, le ''déclic'' recherché  ne se produisait pas, obligeant les responsables des formations concernées à  procéder à un autre changement au niveau de leur staff technique, pour se  retrouver en train de tourner dans un cercle vicieux. Rares sont les présidents de club qui résistent à la pression de leurs  galeries, en défendant bec et ongles la stabilité. Mohamed Laïb, le patron  de l'USMH, reste d'ailleurs un modèle dans ce registre, en maintenant à la barre  technique son entraîneur, Boualem Charef pour la sixième saison de suite.

 Pourtant, les Harrachis ont traversé des moments très difficiles au  début de cet exercice, après l'enchaînement de quatre défaites de suite lors  des quatre premières journées du championnat.  Cela a engendré une grosse pression sur Laïb, notamment de la part des  supporters qui demandaient le départ de l'entraîneur, mais c'était sans  compter sur les principes du boss harrachi qui a dérogé à la règle en maintenant  Charef.

 Mais, il ne s'agit là que d'une exception qui confirme la règle, dans  la mesure où le comportement de ses autres homologues contraste complètement  avec le sien. Tant que cette catégorie de présidents continue de diriger de  la sorte, la valse des entraîneurs aura encore de beaux jours devant elle.

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