Le comportement de certains agents de l’ordre lors des manifestations du Printemps berbère à Tizi Ouzou, la semaine dernière, est condamnable à plus d’un titre, mais cette attitude ne saurait, en aucun cas, ternir l’image de Sûreté nationale. Faut-il généraliser le comportement isolé d’un agent irresponsable pour casser et démolir tout ce qui a été entrepris par la Direction générale de la Sûreté nationale afin de faire de la police un partenaire privilégié au sein de la société algérienne.
Au cours de ces dernières années, la DGSN a focalisé tous ses efforts pour faire de la police algérienne une police citoyenne proche et à l’écoute du citoyen. En ce sens, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaiz, avait précisé que les comportements de certains agents de l’ordre public relevaient de comportements exceptionnels et d'actes isolés.
Une précision de taille, quand on connait tous les efforts déployés par la DGSN, laquelle fait montre d’un haut degré de professionnalisme dans le traitement des manifestations et des émeutes. Il faut aussi relever de tels actes isolés tendent à être sont amplifiés et surdimensionnés par des parties dont la mission est de jeter de l’huile sur le feu. En cette conjoncture un peu spéciale en Algérie, où il y a un certain bouillonnement ayant suivi l’organisation de l’élection présidentielle, certaines parties tentent d’exploiter la moindre brèche et le moindre incident pour ternir tout ce qui représente ou est en relation avec les institutions de l’Etat.
La réaction et le comportement des agents de Sûreté nationale lors des différents événements qu’a connu le pays ces derniers temps, dénote du haut degré de professionnalisme de ce corps de sécurité. A Ouargla, Ghardaïa, Laghouat et Alger voire Tizi Ouzou, les agents de l’ordre sont intervenus pour canaliser les manifestants et éviter qu’il n’y ait pas d’atteinte à l’ordre public. D’ailleurs, lors de ces manifestations, des citoyens et des manifestants avaient lancé des slogans favorables à la police, genre «la police dialna» (notre police).
Des slogans ou des messages qui laissaient entendre que les policiers sont aussi des enfants du peuple et veillent au respect et au maintien de l’ordre public, pour reprendre l’expression d’un manifestant lors des sit-in organisés par différentes organisations à Alger. En ce sens, il serait maladroit et malhonnête d’exploiter un incident ou une bévue d’un policier irresponsable pour porter atteinte à l’image d’une institution ayant payé un lourd tribut pour assurer la sécurité et la sérénité des citoyens durant notamment les années de feu. C’est dans cet esprit que le premier responsable de la DGSN avait ordonné d’ouvrir une enquête avant que le ministre de tutelle ne précise qu’il s’agit d’un acte isolé.