Permaniser la violence interdit toute organisation de la vie publique. Et pas que ça en plus. Il ne s'en déduira aucune avancée du développement. Ça c'est pour la violence qui entre dans le processus des alimentations mutuelles avec les dégradations des situations socioéconomiques et des instabilités.
Existerait-il une solution pour sortir du piège des alimentations mutuelles ? L'Algérie dit oui et en donne pour preuve le cas du dialogue inter Malien qu'elle a parrainé. Pas de solution de « prêt-à-porter », mais une méthodologie d'approche des conflits internes. Fixer des objectifs, des repères, des invariants.
Les objectifs sont la paix, le bien-être social qui s'en déduirait du fait qu'il n'y aurait plus d'obstacle au développement.
Arrêter d'abord la violence pour créer un climat d'apaisement. Les objectifs à atteindre sont la réconciliation, et toutes les conditions à réunir pour que revienne une paix définitive et non de successives pauses armées. Les invariants sont connus au nombre de trois grands principes. L'unité nationale, l'intégrité territoriale, la souveraineté nationale.
Le reste concerne le système politique, les règles du jeu ; politique, la justice sociale. La garantie du respect des dispositions contenues dans l'accord d'Alger qui sera signé à Bamako est apportée par les nations unies et les pays parrains de cet accord.
L'accord lui-même est déjà un engagement à un apaisement sur le plan sécuritaire et sur le plan politique car les partenaires à celui-ci sont les mouvements politico-militaires.
Quand on parle de réconciliation nationale, il est évident que les portes du dialogue demeurent tout le temps ouvertes. Elles ne peuvent pas se refermer et c'est même ça que permet le contenu du concept de réconciliation. Se retrouver et discuter, pour que les partenaires arrivent à s'entendre et à s'engager sur un solde de tout compte.
Le 15 mai prochain, il est prévu que les partenaires au dialogue d'Alger signeront l'accord d' Alger à Bamako. D'ici cette date, les portes du dialogue pour des précisions supplémentaires demeurent ouvertes à Alger. Le 15 mai devra être une grande fête, car il s'agira de retrouvailles entre frères d'un même pays.