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Syrie : Efforts diplomatiques pour débattre de la Constitution

Publié par Dk News le 19-12-2018, 16h48 | 6
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Les pays garants du processus d'Astana sont   parvenus à un accord visant à organiser, début 2019 à Genève, la première   réunion de la commission de débat de la Constitution en Syrie, concrétisant   ainsi les efforts diplomatiques dans ce sens au moment où l'ONU a autorisé   pour un an supplémentaire l'aide humanitaire dans ce pays. 

 L'ONU, la Russie, l'Iran et la Turquie sont convenus de faire des efforts   pour convoquer la première session de ladite commission à Genève au début   de l'année prochaine. Dans un ultime effort pour achever ce projet avant de   quitter ses fonctions à la fin de l'année, l'envoyé spécial de l'ONU pour   la Syrie, Staffan de Mistura, avait convoqué mardi à Genève une réunion   avec les chefs de diplomatie russe Serguei Lavrov, turc Mevlüt Cavusoglu et   iranien Mohammad Javad Zarif. 

L'idée de ce Comité constitutionnel avait germé en janvier lors d'un   sommet des trois pays garants du processus de paix d'Astana sur la Syrie, à   Sotchi, sur les bords de la mer Noire. 
Les Occidentaux réclament à Staffan de Mistura de réunir au plus vite ce   Comité pour revigorer un processus politique en Syrie face aux démarches   diplomatiques parallèles de la Russie, la Turquie et l'Iran, et la reprise   progressive du contrôle du pays par le gouvernement syrien. 

Le Comité constitutionnel doit comprendre 150 membres: 50 choisis par le   pouvoir, 50 par l'opposition et 50 par l'émissaire de l'ONU afin d'insérer   dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.   

Quinze membres issus de ces trois listes (5 par liste) seraient chargés de   la rédaction de la nouvelle Constitution, selon le plan de l'ONU.  Mais le gouvernement syrien n'est pas d'accord avec la composition de la   liste onusienne, avait expliqué devant le Conseil de sécurité Staffan de   Mistura, en insistant sur la nécessité que le Comité ne soit pas dominé par   une partie ou une autre. 

L'émissaire de l'ONU a annoncé la fin de sa mission pour fin novembre mais   a accepté de rester un mois supplémentaire jusqu'à fin décembre.   

L'émissaire, qui pilotait la mission de médiation depuis quatre ans et   demi, a annoncé que son successeur, le Norvégien Geir Pedersen, prendrait   ses fonctions le 7 janvier.  Dans leur communiqué conjoint, les trois ministres ont souligné que «le   travail du Comité constitutionnel devait être régi par le compromis et un   engagement constructif (...) afin de recevoir le soutien le plus large   possible du peuple syrien». 

Au sujet de la constitution du comité constitutionnel, le ministre syrien   des Affaires étrangères, Walid al-Moallem, a déclaré lundi que «le retard   constaté dans la formation du comité constitutionnel résulte de la   tentative d'intervention d'un certain nombre de pays occidentaux en plus   des obstacles mis en place par la Turquie en matière de sa formation». 

Les autorités syriennes ont souligné déjà qu'elles étaient disposées à   modifier la Constitution actuelle et ont déclaré qu'elle devrait être   soumise au référendum, alors que de Mistura a souligné dimanche que la   Commission constitutionnelle pourrait être un point de départ pour des   progrès politiques en Syrie plaidant en faveur d'une «constitution crédible   et inclusive».  
 
L'ONU autorise pour un an supplémentaire l'aide humanitaire

Le Conseil de sécurité des Nations unies  a prolongé d'un an son   autorisation d'acheminer de l'aide humanitaire à travers les frontières et   les lignes de front en Syrie. 

Cette autorisation expirait le 10 janvier. La résolution a été approuvée   par treize des quinze membres du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine   s'abstenant.

La prolongation pour un an de l'autorisation de l'ONU avait le soutien de   la majorité de ses membres, notamment des Etats-Unis, en raison des besoins   immenses d'aide humanitaire subsistant en Syrie.  Selon l'ONU, quelque 4,3 millions de personnes ayant besoin d'aide vivent   dans des zones non contrôlées par le gouvernement. Ceci inclut près de   trois millions de personnes qui ne peuvent être atteintes autrement que par   des opérations transfrontalières, relève l'ONU. 

Lors des négociations, la Russie avait dénoncé des vols d'assistance   humanitaire à Idleb dans des zones contrôlées par «le groupe terroriste   Jabhat al-Nosra et ses satellites».   «Ces groupes revendent ensuite cette assistance le long de la ligne de   front», avait précisé l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dimitri   Polyanski. Depuis deux ans, la Russie se montre réticente face à l'aide humanitaire   transfrontalière, jugeant qu'elle va à l'encontre de la souveraineté de la   Syrie qui a repris cette année le contrôle de plusieurs régions.   

La première résolution sur l'aide transfrontalière avait été adoptée à   l'unanimité en 2014. Il y a un an, elle n'avait été approuvée que par douze   des quinze voix du Conseil de sécurité, la Russie, la Chine et la Bolivie   s'abstenant. 

Dans ce contexte, le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU,   Bachar Jaafari, a appelé à ne pas «politiser» la question de l'aide   humanitaire aux syriens vivant près des frontières, soulignant que Damas   est «déterminée» à lutter contre ce qui reste des réseaux terroristes à   Idlib. 

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