Bien qu’il a toujours gardé les pieds sur terre malgré son riche palmarès avec les différents clubs qu’il a coaché aussi bien en ligue 1 qu’en ligue 2, le coach Younes Ifticène, marquera à jamais l’histoire du football algérien en étant le seul et unique entraineur à avoir réussi pas moins de cinq accessions de la Ligue 2
vers la ligue 1 et dont la dernière fut réalisée, vendredi dernier, lors de la victoire de son équipe le NAZHD sur son rival le plus sérieux pour ce 3e ticket d’accession à savoir l’Olympique de Médéa (2-1). Ainsi, faut-il rappeler qu’ayant réussi cinq accessions avec les clubs de l'USM Alger, l’ USM Harrach, l’OM Ruisseau, le CA Bordj Bou Arréridj, le technicien Younès Ifticen revient cette année avec une autre et , peut être pas la dernière qui sait ?, accession avec le NAHD .
La modestie de Younes Ifticène est bien ancrée dans sa vie quotidienne lui, qui malgré l’euphorie d’une accession arrachée avec une grande souffrance qui a duré huit mois, Younès Ifticène, coach du NAHD déclare après al victoire contre k’OM/ :
"Je remercie mes joueurs pour les efforts qu'ils ont fournis, surtout en 2e mi-temps, pendant laquelle l'adversaire était bien revenu, en nous posant de sérieux problèmes. Mais nous avons géré intelligemment la suite des débats et Dieu merci, le résultat a été au bout.
Je dédie cette accession aux supporters, qui ont été d'un soutien indéfectible à leur équipe, même pendant les moments difficiles ainsi que les dirigeants qui ont de tout temps aidé l’équipe durant ce parcours très difficile". Pourtant lorsque coach Ifticène qui était en début de saison, entraineur de l’USM Blmida, avait quittée cette dernière en la laissant à la 3e place du classement.
Et en prenant la barre technique du NA Hussein dey avant la 8e journée du championnat, le club banlieusard de la capitale occupait alors la 5e place avec 10 points. Questionné alors sur les véritables raisons ayant provoqué sa démission du club de la ville des Roses, l'entraîneur a expliqué qu'il n'avait pas apprécié les critiques du président du club, Mohamed Zaim, qui se disait “non satisfait des résultats réalisés jusque là”.
“J'ai eu une réunion avec Zaim, pendant laquelle il s'est montré non convaincu par le parcours de l'équipe après 7 journées de compétition. Il a, notamment, évoqué les nuls ramenés des terrains de l'USM Annaba et l'USMM Hadjout, estimant qu'on avait les possibilités de les remporter. Pour ma part, je lui ai clairement fait savoir qu'on a un effectif limité en qualité, vu que la majorité des joueurs viennent de divisions inférieures, manquant beaucoup d'expérience”.
Et de poursuivre : “Mes propos ne semblaient pas convaincre le président, et dès lors, je lui ai signifié que le match du lendemain (victoire face à l'ES Mostaganem 4-0, ndlr) allait être mon dernier au club quel que soit son résultat. Il a essayé de m'en dissuader, estimant que le moment n'était pas opportun pour prendre une telle décision, mais pour moi c'était tranché. Je suis parti la conscience tranquille en laissant à la troisième place l'équipe, donc en pôle position pour accéder, malgré un effectif modeste”.
Et voilà qu’au NAHD Ifticène a gardé le même staff qui était sous la houlette de l'entraîneur Zoheir Djelloul, à qui il a succédé. Il s’agit de l'entraîneur assistant, Faouzi Lafri et l'entraîneur des gardiens de but, Boumaâchouk, tout en le renforçant par Ali Boudjemaâ, avec lequel il a l'habitude de travailler depuis 7 ans.
« Avec les dirigeants de ce club, avait déclaré alors, on s’est entendu de jouer la carte de l’accession, soit l’objectif qu’ils avaient assigné à leur équipe avant le début de cet exercice". Petit à petit, coach Ifticène règle les automatismes de ses joueurs avec un très bon jeu collectif pour se rapprocher du trio de tête.
Et le tournant du parcours a été les deux succès, face au Khroub au 20-Août Et L’ESM à Mostaganem, où le Nasr de Hussein Dey est bel et bien revenu dans la course à l’accession.
D’aillerus, le NAHD n’a jamais été vraiment lâché par le groupe de tête, mais il a accusé parfois pas moins de cinq points sur le troisième au classement, ce qui avait inquiété plus d’un. Avec ses deux victoires de suite et les faux pas des quatre premiers, les Sang et Or reviennent à un point du deuxième et à quatre du leader. Du côté de la Rue de Tripoli, voilà que le rêve de l’accession en Ligue 1 redevient possible.
Du côté de la direction du club, le président, qui a réuni son staff au lendemain du retour de l’équipe de Mostaganem, a réitéré son souhait de voir l’équipe jeter toutes ses forces dans la bataille à l’accession «J’ai mis tous les moyens à la disposition de l’équipe, et quand je dis moyens, cela veut dire beaucoup de moyens, afin de mettre l’équipe dans les meilleures conditions qui soient. Maintenant, je ne vois pas pourquoi on ne va pas se mêler à la course à l’accession, l’espoir est grand, le rêve est permis».
Et voilà que le « rêve » se réalisa un certain vendredi 16 mai dernier où le Nasr Hussein-Dey a validé son billet pour la Ligue 1 professionnelle de football après sa victoire (2-1) face à l'O Médéa, en match comptant pour la 30e et dernière journée de Ligue 2.
Avec 53 points, les Sang et Or terminent à la 2e place, et emboîtent le pas à l'USM Bel Abbès (1er- 55 pts) et l'ASM Oran (3e-52 pts ), qui eux avaient assuré leur accession au cours de la précédente journée.
Le Nasria retrouve donc la Ligue 1 après un parcours difficile, ponctué par ce match décisif contre l'OM, qu'il devait impérativement remporter pour assurer son retour parmi l'élite.
En effet, en plus de son adversaire du jour, l'O Médéa, qui pouvait prétendre à l'accession en cas de victoire au stade du 20-Août, l'US Chaouia était lui aussi aux aguets, avec la capacité de coiffer tout le monde au poteau, et s'emparer de ce 3e billet pour la Ligue 1.
Mais les protégés du coach Younès Ifticène ne lui ont pas offert cette chance, assommant l'OM d'entrée de jeu, grâce à ces deux buts inscrits par Allali 1' et Hafid 9'.
Certes, Médéa était bien revenue dans le match, parvenant même à réduire le score, par Aurès à la 57', mais c'était sans compter sur la hargne et la détermination des partenaires de Nabil Hemani , qui ont préservé leur avance jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre Benouza.
