Environ deux millions d'électeurs de l'est de l'Ukraine, région en proie à des troubles, pourraient être privés de vote lors de l'élection présidentielle prévu le 25 mai, si le gouvernement ukrainien n'intervient pas pour assurer la sécurité, a averti samedi la Commission centrale électorale.
Dans un communiqué, la Commission a exprimé ses inquiétudes de l'«impossibilité» de préparer et d'organiser ce scrutin en raison «des actions illégales d'inconnus», en référence à la présence d'opposants armés dans les régions de Donetsk et de Lougansk.
Le 13 mai, les opposants de ces régions ont proclamé leur «souveraineté» après des référendum d'indépendance jugés illégaux par la communauté internationale.La Commission a évoqué plusieurs cas d'antennes locales où la sécurité de ses fonctionnaires n'est pas assurée et fait état de cas de «menaces et de pressions physiques contre les membres des commissions électorales».
Après la perte en mars dernier de la Crimée qui a été rattachée à la Russie à l'issue d'un référendum, l'Ukraine a fait un nouveau pas vers la partition avec la tenue dans ces deux régions de l'Est d'un double référendum d'indépendance, dénoncé comme «illégal» par Kiev et par les Occidentaux.Le milliardaire pro-occidental, Petro Porochenko est donné grand favori. Selon un dernier sondage, un tiers seulement des électeurs de l'Est se disent prêt à voter.