La présidente de la chambre haute du Parlement de la Fédération de Russie, Valentina Matvienko, a indiqué mercredi à Alger que «c'est uniquement au peuple syrien de décider qui doit le gouverner», déplorant les conditions dans lesquelles se préparent l’élection présidentielle en Syrie, imputées à «certains Etats qui continuent d'armer des groupes radicaux».
«L'élection présidentielle de la Syrie revêt une grande importance. Il s'agit de la voie la plus démocratique pour rétablir la paix dans ce pays. C'est uniquement au peuple syrien de décider qui doit le gouverner», a indiqué Mme Matvienko dans un point de presse à l'aéroport international Houari-Boumediene avant son départ.
«Malheureusement, il y a certains Etats qui continuent d'accorder des aides financières pour armer des groupes radicaux composés, pour le moment, d'individus de différentes nationalités», a-t-elle déploré, soulignant, toutefois, l'importance de l’élection présidentielle pour la résolution du conflit syrien.
Elle a relevé que «le gouvernement syrien a invité des observateurs internationaux parce qu'il veut que l'élection se déroule dans la transparence». Mme Matvienko a réaffirmé la nécessité d’une solution politique au conflit syrien fondée, notamment, sur un «dialogue inclusif», jugeant «inadmissible» une éventuelle intervention militaire étrangère pour le résoudre.
Elle a appelé la communauté internationale à mettre en place les conditions idoines pour concrétiser le dialogue, rappelant que la Russie «fournit de grands efforts pour la tenue de la 3ème session des négociations de Genève, dans le souci de trouver un plan pour régler d'une manière pacifique ce conflit». Mme Matvienko s’est félicitée du fait que l’Algérie et la Russie «partagent les mêmes approches et positions pour le règlement du conflit syrien».
Par ailleurs, en réponse à une question sur la position russe sur le Sahara Occidental, elle a indiqué que «la Russie est d'accord avec l'Algérie pour contribuer à la résolution du dossier sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies».
