
Le rôle de la communication publicitaire dans la dynamique économique a été au centre d'un débat jeudi à Alger en présence de spécialistes de la question.
La communication publicitaire «permet de créer de la valeur en stimulant la consommation et génère des revenus, ce qui contribue dans le budget de l'Etat à travers l'impôt et la taxe», a indiqué à l'APS Réda Ghebbi, expert en communication auprès du Groupe «MédiAlgeria», en marge des 11èmes Journées euromaghrébines de la communication publicitaire. Relevant que la communication publicitaire «permet également à de nouveaux acteurs économiques de se développer», le spécialiste a évoqué la question de «la digitalisation» et les enjeux qui se posent autour d'elle».
Il a estimé, dans ce sens, que «le marché n'est pas prêt actuellement à faire face à tous les enjeux qui se posent, notamment le fait que les géants du marché du digital sont en train de capter les budgets publicitaires sans renverser le moindre sou aux producteurs de contenus et sans rien payer en termes d'impôts».
M. Ghebbi a souligné qu'il s'agit d'un «enjeu majeur» auquel font face de «nombreux pays à tel point que même des pays développés n'arrivent plus à gérer ces géants du digital», ajoutant que ces pays «sont obligés de se constituer en groupement de pays pour pouvoir parler dans un rapport de forces équitable face aux géants du Gafa (Google, Amazone, Facebook, Apple)».
Pour sa part, Xavier Dordor, directeur général de CBNews (magazine français de la communication), a indiqué que la communication publicitaire «favorise l'innovation, la création de nouveaux produits de service et contribue à la création d'emplois de qualité».
Estimant que la communication publicitaire n'a pas que du «positif» dans le sens ou elle peut être «mensongère» et «manipulatrice», il a plaidé pour un «industrie de la communication forte basée sur la confiance» entre l'annonceur et le destinataire.