La Maison du diabétique dans la commune de Mohamed-Belouizdad (ex-Ruisseau) reçoit plus de 15.000 malades par an, un nombre considérable qui met sous pression les membres du personnel médical de cette structure qui réclament l'allègement de la charge qui pèse sur eux par la mise en service des autres maisons du diabétique de la wilaya d'Alger, a indiqué un responsable de l'Etablissement public de santé de proximité "Bachir-Ladjouzi".
La Maison du diabétique du Ruisseau reçoit un flux sans cesse croissant de malades de toutes les wilayas du pays, a déclaré à l'APS le coordonnateur de cet établissement, Dr. Abdelhafid Habitouche, précisant que ce dernier recevait plus de 15.000 malades par an avec une moyenne de 100 malades par jour, lesquelssont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire composée de 24 diabétologues et d'autres spécialistes, a-t-il dit.
Le responsable a saisi l'occasion de la Journée de sensibilisation organisée, mercredi, par l'Association des diabétiques à l'Etablissement public de santé de proximité "Bachir-Ladjouzi" pour faire état du grand nombre de dossiers traitéspar cette maison spécialisée qui dépasse les 20.000 dossiers.
Cet établissement hospitalier reçoit parfois jusqu'à 300 malades par jour, ce qui a un impact sur le programme des rendez-vous, a-t-il dit, précisant qu'il fallait dans certains cas attendre 6 mois pour un rendez-vous.
Selon lui, cela est dû au fait que les diabétiques préfèrent la Maison du diabétique du Ruisseau aux autres maisons réparties sur la wilaya d'Alger (13 établissements) en raison de la flexibilité de son personnel médical pluridisciplinaire composé de néphrologues, de cardiologues, d'ophtalmologistes, de gastro-entérologues, de neurologue et de son laboratoire d'analyses gratuit.
L'interlocuteur a réitéré l'appel à l'annexion de la maison du diabète aux CHU en vue d'une meilleur organisation et d'une prise en charge permanente.
Cela permettra à ces maisons de communiquer avec les établissements hospitaliersuniversitaires ou publics afin de mieux cerner la maladie et d'assurer un bon suivi au malade.
Le docteur Habitouche a indiqué que le nombre de diabétiques âgés de 25 à 40 ans avait sensiblement augmenté en raison notamment d'un régime alimentaire déséquilibré, d'une alimentation malsaine, du manque d'activité et d'un stress permanent.
Le diététicien Karim Messous a quant à lui présenté à l'occasion de cette journée de sensibilisation une communication sur le régime alimentaire que doit suivre le diabétique recommandant l'adoption d'une alimentation saine et variée (légumes, légumineuse, poisson...)
