A trois semaines des élections municipales, au Brésil, la police de Rio a lancé une vaste opération dans la banlieue nord de la ville, après le meurtre de 13 candidats et personnes liés à des campagnes électorales, en dix mois.
Cette opération a rassemblé jeudi plus de 150 policiers appuyés par un hélicoptère dans les villes de Duque de Caxias, Belford Roxo et Magé (nord de Rio), a indiqué la police vendredi dans un communiqué.
Les policiers détenaient neuf mandats de prison provisoire et 22 de fouille et perquisition.
«Ce n'est pas seulement l'élément de politique partisane qui est la cause de ces morts» survenues de novembre 2015 à août 2016, a déclaré le commissaire Giniton Lages, chef du secteur des homicides de la région de la Baixada Fluminense (DHBF), au site G1 de Globo.
D'après les enquêteurs, ces assassinats sont liés aux milices ou aux trafiquants qui agissent dans la région et qui se disputent le contrôle du commerce illégal d'un certain nombre de marchandises : de la drogue à l'essence volée par milliers de litres dans des pipelines de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
La police a notamment découvert jeudi des pipelines percés à Duque de Caxias d'où, avec l'aide d'une machine, jusqu'à 20.000 litres de combustible étaient extraits par jour puis revendus à Sao Paulo.
Au moins trois des assassinats sont liés à ce trafic de combustible tandis que quatre pré-candidats aux municipales ont été tués par des trafiquants de drogue.
Ces candidats étaient des leaders communautaires qui voulaient empêcher le commerce de stupéfiants dans les zones où ils se présentaient. Et deux des 13 crimes ont été passionnels.
