
La campagne massive de vaccination contre la fièvre jaune lancée en juillet dans une commune de Kinshasa a été étendue cette semaine à toute la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) et à quatre provinces touchées par cette épidémie venue d'Angola.
Le 20 juillet, les autorités congolaises et l'ONU avaient lancé cette campagne à partir de la commune déshéritée de Kisenso où 80 cas suspects avaient été enregistrés et où quatre personnes étaient décédées de la maladie.
Elles avaient alors prévu d'élargir la campagne sur l'ensemble de la région touchée lors de la deuxième quinzaine d'août, en attendant l'approvisionnement suffisant en vaccins.
Cette campagne est «une des plus larges opérations de vaccination préventive contre la fièvre jaune jamais organisée dans la région africaine», selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle vise plus de 10,5 millions de personnes à Kinshasa et dans quatre provinces congolaises frontalières de l'Angola, pays où s'est déclarée l'épidémie en décembre 2015.
«Depuis le début de cette vaccination, les gens de tous âges viennent (...) chacun veut se protéger» contre la fièvre jaune, résumait jeudi Alexis Bolonga, un soignant recruté pour effectuer les vaccinations au centre de santé Lobota dans le nord-ouest de Kinshasa.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aeg pti, également vecteur d'autres virus comme le zika ou la dengue. Elle touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne.
Le moustique prolifère notamment dans les foyers d'eau stagnante. Selon l'OMS, au 10 août, 2.269 cas suspects de fièvres jaune ont été enregistrés à Kinshasa, 74 cas confirmés et 16 personnes sont mortes de la maladie.