Plus d'une soixantaine de cas et cinq décès de l'épidémie de fièvre jaune ont été enregistrés dans la capitale Kinshasa et deux autres provinces de l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC), ont déclaré lundi les autorités congolaises.
Le ministre congolais de la Santé, Kabange Numbi, a déclaré une "épidémie de fièvre jaune localisée à Kinshasa, Kongo central et Kwango", citant les résultats d'une surveillance hebdomadaire du ministère de la Santé et d'une enquête épidémiologique menée à travers le pays.
"L'épidémie a atteint 67 personnes qui ont développé la maladie, dont 65 cas liés à l'épidémie qui sévit en Angola", a précisé le ministre. Sept autres cas sont de source autochtone parce que n'ayant eu aucun contact avec l'Angola, a-t-il ajouté.
"A ce jour, cinq décès ont été enregistrés" parmi les personnes ayant contracté la maladie, a souligné le ministre. Des échantillons prélevés ont été envoyés aux laboratoires de l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) en RDC et à l'Institut Pasteur de Dakar (Sénégal).
Depuis le début de l'année 2016, la RDC a enregistré une augmentation de cas suspects de fièvre jaune(un peu plus d'un millier à ce jour).
Lundi, le ministre a lancé un appel aux bailleurs de fonds afin qu'un appui soit apporté à la campagne sanitaire entamée dans deux communes de Kinshasa, mégapole de plus de dix millions d'habitants.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique de type Aedes aegypti - vecteurs de nombreux virus comme le Zika ou la dengue - qui touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne. La vaccination en est la principale mesure préventive.