Le gouvernement soudanais a affirmé dimanche qu'il n'accepterait pas de nouveaux pourparlers avec le Mouvement populaire de libération du Soudan/secteur Nord (MPLS-N) tant que celui-ci n'aura pas signé la feuille de route de l'Union africaine (UA), a déclaré le Centre de presse du Soudan (SMC).
Le MPLS-N a demandé samedi à initier des pourparlers avec le gouvernement soudanais à propos du cessez-le-feu décrété vendredi par le président soudanais Omar el-Béchir dans les régions du Nil Bleu et du Kordofan du Sud. «La signature de la feuille de route de l'UA est un préalable à toute avancée positive en direction d'une solution politique au rétablissement du consensus national», a déclaré Hussein Hamdi, porte-parole de la délégation de négociation du gouvernement soudanais, selon SMC.
Il a expliqué que la délégation de négociation n'avait pour l'instant reçu aucune invitation à reprendre les pourparlers, et a appelé les parties dissidentes à signer la feuille de route et à se joindre au processus de paix. L'appel à la négociation du MPLS-N a eu lieu un jour à peine après que le président el-Bachir a décrété un cessez-le-feu général de quatre mois dans les régions du Kordofan du Sud et du Nil Bleu, à partir du samedi 18 juin 2016.
Le MPLS-N, qui combat le gouvernement soudanais dans ces deux régions, refuse de signer la feuille de route proposée par l'UA en vue de parvenir à un accord de paix général dans ces deux zones et au Darfour. Le mouvement a également refusé de se joindre à la conférence de dialogue national organisée à Khartoum depuis octobre dernier. Le gouvernement soudanais a pour sa part signé l'accord de feuille de route de manière unilatérale.
L'Etat du Kordofan du Sud contient la plus grande partie des réserves pétrolières du Soudan, tandis que la région du Nil Bleu est une région géographiquement stratégique, riche en ressources naturelles. C'est là aussi que se trouve al-Rusaires, le plus grand barrage électrique du Soudan.
APS
