
La générale de la pièce de théâtre «Torchaka» (l’’allumette), une comédie ubuesque sur la valeur de l’amour et de l’humanisme dans la société, a été présentée jeudi soir à Alger devant un public nombreux et conquis.
Ecrit et mis en scène par Ahmed Rezzag, le spectacle, présenté à la salle Mustapha Kateb du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (Tna), a été servi, 90 mn durant, par une vingtaine de comédiens issus de différents théâtres régionaux. Dans le rire et la dérision, l’»indifférence et l’absence d’intérêt porté envers l’autre dans les sociétés arabes» ont été pointées du doigt, dans un microcosme social qui raconte l’univers «démuni de sentiments» des allumettes. Pourtant «Torchaka», campé par Adila Soualem et «Zalamit», rendu par Oussama Boudchiche, vont être saisis par un sentiment vif exprimant une relation affective intense, ce qui suscitera l’étonnement des «leurs» qui ne jurent que par l’étincelle et le souffre.
Hamid Achouri, signant un retour tant attendu, a interprété le rôle de Sidi Zelmout, doyen et chef de la communauté, à qui la responsabilité de comprendre et d’expliquer à ses administrés la possibilité d’existence d’un amour aussi insensé, lui incombe. Dans des situations rocambolesques, Samira Sahraoui, Khelifa Chahrazed, Yasmine Abdelmoumen, Sali, Mounira Ait Meddour, Mustapha Laribi, Ben Abdellah Djellab, Yacine Zaïdi et d’autres, se sont donnés la réplique dans des dialogues allusifs au rythme soutenu.
Le décor, £uvre de Soumiway, représentant des boîtes d’allumettes de différents formats placées à l’arrière scène a offert des espaces de jeu intéressants aux comédiens qui ont ainsi exploité la scène dans sa globalité. Dans des accoutrements, à la couleur souffre et aux bonnets rouges, l’ensemble des comédiens, parmi lesquels également, Sabrina Koreichi, Linda Blues, Sabrina Boukeria, Mohamed Lahoues, Riad Djefaflia, Chaker Boulemdaïs, Nassim Meznane et Mustapha Azzouz, a su porter le texte et donner vie à la trame.
La bande son, composée par le duo Abdellah El Kourd et Brahim Hadibèche a créé des ambiances vivifiantes sur lesquelles de belles chorégraphies se sont greffées suscitant une forte adhésion du public. L’assistance, venue en nombre, a manifesté son enthousiasme par des applaudissements nourris, savourant les différents moments de la pièce dans la délectation.
Produit par le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi, le spectacle «Torchaka» est encore programmé vendredi et samedi sur la même scène du TNA. «La route d'Istanbul» de Rachid Bouchareb au Festival du cinéma africain de Khouribga Le film de fiction «La route d'Istanbul» du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sera en compétition au 19e Festival du cinéma africain prévu en juillet à Khouribga (Sud ouest du Maroc), rapporte la presse marocaine. D'une durée de 98 mn, «La route d'Istanbul» est en lice aux côtés de films en provenance de douze pays dont 'Dicta Shot'' (Tunisie) «La lune est tombée'' (Guinée), «Avant la cohue de l'été» (Egypte) et ''Le retour du Roi'' du Béninois Roger Nahum (Bénin-Maroc).
Coproduit par l'Algérie, la France et la Belgique, le film sorti en 2016 relate le calvaire d'une mère pour récupérer sa fille partie en Syrie pour rejoindre les groupes terroristes, et la convaincre de revenir en Belgique, son pays natal. Coscénarisé avec l'écrivain Yasmina Khadra, Olivier Lorelle et Zoe Galeron, le film qui a participé à la dernière Berlinale 2016, se veut un récit sur le désarroi et la souffrance des parents de «djihadistes», selon son réalisateur.
Quinze films concourent pour décrocher les différents prix de la compétition officielle, dont le jury qui compte des cinéastes et de journalistes africains, est présidé par le sociologue français Edgar Morin.
Fondé en 2009, le festival du cinéma africain à Khouribga vise à promouvoir le cinéma africain, représenté à travers ses cinéastes et leurs nouvelles productions.