
Des parlementaires africains poursuivaient, hier à Abidjan, leurs discussions sur une résolution de l'ONU encourageant les gouvernements à appliquer des lois et des réglementations efficaces afin d'empêcher l'accès aux armes de destruction massive par des acteurs non étatiques.
A l'ouverture des travaux lundi, le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, a insisté sur la pertinence de la question et le rôle primordial des parlements «en tant qu'institutions chargées de légiférer mais aussi et surtout chargées de veiller à la mise en oeuvre des lois votées».
«Devant la facilité avec laquelle des meurtres sont perpétrés par des individus ou des groupes terroristes disposant d'armes étonnamment dangereuses, il y a lieu d'élargir nos champs de réflexion sur la façon de mieux cerner ces menaces afin qu'elles apparaissent en bonne place dans les politiques de sécurité qui sont proposées et mises en oeuvre par nos gouvernements», a-t-il dit.
Guillaume Soro a relevé «la montée fulgurante du terrorisme» et a appelé à une stratégie sécuritaire qui «ne se contente pas de réagir aux circonstances».«La question de la sécurité ne peut être regardée de façon autonome, elle devrait aussi croiser les politiques sociales notamment celle à l'égard et en faveur des jeunes, de leur éducation, de leur formation, de leur intégration harmonieuse dans le tissu social», a fait savoir M. Soro soulignant la nécessité de «rester vigilant».
«C'est une vigilance sur laquelle, nous parlementaires, pouvons être efficaces au moment de l'examen des projets de lois et des budgets qui nous sont soumis par le gouvernement», a-t-il conclu.
Le 28 avril 2004, le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté une résolution sur la prolifération des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques qui constituent une menace pour la paix mondiale.
La Côte d'Ivoire : et le Burkina Faso unissent leurs efforts pour combattre
le terrorisme
La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso vont combattre «de façon synergique» le terrorisme, a annoncé lundi le ministre burkinabé des Affaires étrangère, Alpha Barry, en visite à Abidjan.
«Les autorités de Côte d'Ivoire et celles du Burkina Faso ont convenu de s'entendre et d'unir leurs efforts pour juguler ensemble le fléau du terrorisme», a déclaré M. Barry à l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
«La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso vont travailler ensemble pour renforcer les échanges de coopération», a-t-il ajouté.Le chef de la diplomatie burkinabé a noté avoir évoqué de manière globale avec le chef de l'Etat ivoirien les questions d'ordre sécuritaire auxquelles sont exposées l'ensemble des pays de la sous-région.
Pour sa part, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a indiqué que la Côte d'Ivoire est «fermement» ancrée dans la lutte contre le terrorisme, assurant que son pays continuera à oeuvrer aux côtés des autres pays frères pour éradiquer le fléau.