
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis mercredi soir de riposter après l'attentat sanglant à la voiture piégée contre des véhicules militaires qui a fait au moins 28 morts dans le centre d'Ankara, selon un dernier bilan officiel.
«Que l'on sache que la Turquie n'hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense», a indiqué M. Erdogan dans un communiqué publié par son service de presse. Selon le gouverneur de la capitale turque Mehmet Kiliçlar, cité par les médias locaux, cette attaque a visé des bus de l'armée près de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l'état-major des armées et le Parlement turc.
Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la ville et a causé un début de panique parmi ses habitants, ont constaté des journalistes de l'AFP. Cet attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication immédiate. «Nous n'avons encore aucune information sur les auteurs de cette attaque», a déclaré le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus devant la presse. Mais «les auteurs de cet attentat seront retrouvés», a-t-il assuré.
«Ceux qui ont perpétré et organisé cette attaque atroce qui a visé notre pays, notre grande nation et notre démocratie ne parviendront jamais à leur fin», a pour sa part promis le Premier ministre Ahmet Davutoglu dans une déclaration écrite.
L'attaque s'est produite à 18h31 locales (16h31 GMT) et a visé «des véhicules de service qui transportaient des personnels militaires», a précisé l'état-major dans un communiqué publié sur son site internet. «L'attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement», a ajouté le commandement.