Les cours du pétrole rebondissaient mercredi en Asie sous l'effet d'achats à bon compte mais avoisinaient toujours des plus bas de près de sept ans dans un marché plombé par une offre excessive. Le WTI pour livraison en janvier reprenait 58 cents à 38,09 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en janvier, gagnait 48 cents à 40,74 dollars.
Le ministère américain de l'Energie (DoE) doit publier mercredi ses données hebdomadaires sur les stocks de brut et les analystes s'attendent à ce qu'ils aient encore augmenté dans la semaine dernière, ajoutant aux inquiétudes des marchés.
La décision de l'Opep vendredi de ne pas réduire sa production, alors que l'offre est surabondante, contribue à plomber encore les prix de l'or noir. «Nous estimons que la surabondance de l'offre sur le marché mondial va persister au cours des années qui viennent, ce qui renforce nos prévisions de cours inchangés pour 2015-2017», écrit le cabinet BMI Research. «Nos prévisions sont renforcées par les conclusions de la réunion de l'Opep», ajoute-t-il. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole pompe plus d'un tiers du pétrole mondial et produit environ 32 millions de barils par jour (mbj), soit plus que son objectif théorique de 30 mbj. L'attention du marché se porte aussi sur la réunion la semaine prochaine de la Réserve fédérale américaine, la dernière avant la fin de l'année, qui doit décider ou non de relever les taux d'intérêt. Une hausse des taux aurait pour conséquence de renforcer le dollar, ce qui renchérirait les achats d'or noir pour les acheteurs munis d'autres devises. Mardi à la clôture, le WTI a cédé 14 cents à 37,51 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la seconde séance de suite au plus bas niveau d'un contrat de référence depuis février 2009. A Londres, le Brent est lui aussi tombé à ses plus bas niveaux depuis début 2009, celui du contrat pour janvier perdant 47 cents à 40,26 dollars.
