La Côte d'Ivoire est prête à faire bénéficier des pays «frères et amis» de son expérience en matière de désarmement, a indiqué le coordonnateur de la Cellule en charge du suivi et de la réinsertion des ex-combattants (CCSR) Christian Ago Kodia à Yamoussoukro (centre) du pays.
Selon M. Kodia qui s'exprimait à l'ouverture mercredi d'un séminaire international sur le bilan du Désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (DDR), il s'agit de capitaliser de manière efficiente l'exemple ivoirien en la matière.
«De 2012 à ce jour, les chiffres du DDR font état de 69 506 ex-combattants réintégrés, de 39 279 armes et explosifs collectés et de près de 3,3 millions de munitions récupérées», a révélé M. Kodia.
Selon lui, les secteurs de réintégration concernés sont le commerce et services, le secteur agropastoral, l'artisanat, le transport, l'administration publique, les bâtiments et travaux publics. «Il y a lieu d'oeuvrer pour que le programme de désarmement et de réinsertion contribue à une paix et une sécurité durable dans le pays», a-t-il souligné.
Pour le général sénégalais Babacar Gaye, expert militaire en désarmement, le programme de désarmement et de réinsertion en Côte d'Ivoire est un succès à retenir.
«C'est une avancée majeure dans la recherche de la paix et de la sécurité. Il convient véritablement pour d'autres de tirer des leçons de cette expérience ivoirienne», a-t-il insisté, saluant la volonté politique qui a été un «élément catalyseur».
Plusieurs pays dont le Mali, la Centrafrique, le Congo, le Sénégal, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire participent à ce conclave des experts internationaux sur le désarmement, note-t-on.
Lors d'une récente visite en Côte d'Ivoire, le ministre centrafricain des Affaires étrangères Toussaint Kongo-Doudou avait noté la volonté de son pays de s'inspirer de manière globale du modèle ivoirien de sortie de crise.
«La Centrafrique, engagée dans un laborieux processus de réconciliation après des mois de violences veut s'appuyer sur l'exemple ivoirien concernant cette question», avait-il souligné.
