
Les Libanais ont de nouveau commencé à manifester hier à Beyrouth contre la corruption de la classe politique et pour une solution à la crise des ordures, rapportent des médias.
Déclenché par la «crise des déchets» qui dure depuis près de deux mois, le mouvement de protestation inédit de la société civile a appelé à deux rassemblements, en matinée et dans l'après-midi, dans le centre de Beyrouth placé sous haute surveillance.
Une poignée de manifestants ont jeté des oeufs sur les convois de responsables politiques en route vers le Parlement. «Voleurs, voleurs, dehors!», ont-ils scandé. Des centaines de policiers se sont déployés autour du Parlement, dont les entrées étaient fermées avec des barrières en métal surmontées de barbelés, selon des médias.
Le Parlement doit accueillir à la mi-journée la réunion de «dialogue national» des chefs et représentants des principaux partis politiques.
Ce «dialogue» a été appelé à la fin août par Nabih Berri, le président du Parlement, pour un débat sur le blocage politique sévissant depuis plus d'un an entre les deux grands blocs rivaux.
Peu avant cette réunion, le Premier ministre Tammam Salam a déclaré espérer que «les participants parviennent à une sortie de crise». Il a également convoqué une réunion extraordinaire du Conseil des ministres à 17H00 (14H00 GMT) pour discuter du problème des déchets.
L'agitation au Liban inquiète la communauté internationale. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a ainsi insisté, mardi au téléphone, auprès du Premier ministre Tammam Salam sur «la nécessité pour le Parlement de se réunir pour élire un président le plus tôt possible».