L'euro grimpait lundi face à un dollar subissant un nouveau regain de doute sur un resserrement dès le mois prochain de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) alors que les inquiétudes sur la Chine pesaient sur les perspectives de la reprise mondiale.
La monnaie unique européenne valait 1,1470 dollar - après être monté à 1,1500 dollar, son niveau le plus fort depuis début février - contre 1,1386 dollar vendredi soir. La devise européenne baissait face à la monnaie nippone, à 138,31 yens contre 138,97 yens vendredi soir.
Le dollar aussi reculait face à la devise japonaise, à 120,57 yens - tombant à 120,25 yens, son niveau le plus faible en trois mois - contre 122,06 yens vendredi.
«La correction sur les marchés domine les gros titres et va causer des nuits sans sommeil pour les banques centrales», car cette baisse semble exagérée et pourrait ainsi déclencher des tentatives de riposte pour contrer la chute des devises, dans certains pays émergents notamment, commentait un analyste.
Les Bourses asiatiques ont de nouveau décroché lundi, suivies par les Bourses européennes, poursuivant la dégringolade des marchés mondiaux minés par des inquiétudes persistantes sur la santé de l'économie chinoise et sur les perspectives de la croissance mondiale. Les devises des pays émergents continuaient de souffrir de la faiblesse chinoise, le rouble tombant à des plus bas de l'année face à l'euro et au dollar et le dong vietnamien a atteint un nouveau plus bas historique face au billet vert.
Les inquiétudes sur la Chine, dont la croissance est le moteur de la reprise économique mondiale, alimentent des craintes de voir une reprise toujours fragile. Les deux devises ont souffert depuis le début de l'année d'une renforcement du dollar, alimenté par des attentes d'une hausse des taux d'intérêts aux états-Unis alors que les banques centrales européenne et nippone restent résolument sur la voie d'une politique monétaire très accommodante.
