L'importance de l'autonomisation de la femme africaine a été soulignée lundi à Alger, par le doyen du groupe diplomatique régional Afrique, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Afrique célébrée le 25 mai de chaque année.
S’exprimant lors d'une cérémonie, organisée au siège du ministère des Affaires étrangères, célébrant cette journée qui coïncide avec le 52e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), l'ambassadeur du Gabon à Alger, Moussa Pambou Makosso, a souligné l'importance de l'«autonomisation de la femme africaine», qui selon lui, «recoupe une diversité de réalités dont il faudrait définir.»
Le diplomate gabonais a indiqué à l'occasion de cette journée, placée sous le thème l'«autonomisation de la femme et du développement en vue de la réalisation de l'agenda 2063 de l'Afrique» que «l'autonomisation de la femme à la campagne est distincte de celle de la ville, tout comme celle de la femme salariée ou commerçante est différente de celle qui, mariée, est femme au foyer sans emploi, ni rémunération, est à la charge de l'époux».
Il a ajouté que l'«autonomisation économique de la femme africaine est la seule qui permet d'intégrer la vision de l'Agenda 2063 de l'Afrique», affirmant que cette autonomisation en question «nous ramène automatiquement à la question de l'égalité des genres.»
Pour être égaux, poursuit M. Makosso, «les hommes et les femmes doivent être en mesure de bénéficier des mêmes opportunités économiques.» Abordant les engagements contenus dans les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), élaboré entre autres, par l'ONU, la Banque Mondiale et l'OCDE, le diplomate a souligné qu'ils sont devenus «une référence universelle pour identifier les cibles à atteindre et éradiquer la pauvreté qui touche surtout les femmes.»
Pour atteindre cet objectif, M. Makosso, a indiqué que l'ONU a retenu trois dimensions à l'autonomisation économique des femmes qui, chacune, «peuvent être améliorées en adoptant des mesures concrètes.»
La première dimension est celle «des opportunités économiques en faveur des femmes, la seconde, l'«amélioration des statuts juridiques de la femme, et dernièrement concerne la participation et l'insertion des femmes dans les organes de décision économique et politique», a-t-il détaillé. Pour sa part, le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) Francisco Caetano Jose Madeira a affirmé que les femmes africaines continuent de jouer «un rôle de premier ordre dans leur communauté et leur région qui a un impact direct et significatif dans l'économie et la vie de la société.»
Il a rappelé que le sommet annuel de l'Union africaine (UA) qui aura lieu en juin en Afrique du Sud sera «consacré à l'autonomisation de la femme africaine, qui est une ressource symbole et facteur essentiel de l'accomplissement des objectifs de 2063 de notre organisation.» La femme africaine, a-t-il dit est «un personnage clé est très actif surtout à des moments clé de notre histoire c'est cette omniprésence de la femme africaine et son adhésion affirmée conformément à notre culture.»
José Madeira : La femme africaine, un facteur déterminant dans la lutte contre la menace terroriste
La femme africaine occupe une place déterminante dans la lutte contre la menace terroriste à laquelle font face plusieurs régions du continent africain, a indiqué lundi à Alger le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) Francisco Caetano Jose Madeira. Intervenant lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l'Afrique, au siège du ministère des Affaires étrangères, sous le thème l'«autonomisation de la femme et du développement en vue de la réalisation de l'agenda 2063 de l'Afrique», M. Madeira a souligné que «les prémices de la naissance de l'organisation panafricaines ont souligné la nécessité de la promotion de la femme.»
«Notre continent est caractérisé par la montée de la criminalité multiformes, caractéristique de nombreuses et significatives mutations, se manifestant à travers de menaces sécuritaires, parmi lesquelles la menace terroriste (...) dans la région sahelo-saharienne et ailleurs dans le continent africain», a-t-il relevé.
Il a indiqué à ce propos que l'Union africaine «mobilise tous ses efforts pour ne pas succomber à cette funeste menace, plus que jamais mobilise toutes ses ressources pour atteindre ses objectifs», affirmant que «parmi ses ressources, la femme occupe une place de choix, place dans l'importance est rehaussée chaque jour, dans toute son action.»
Il a, en outre, mis en évidence «l'action inaltérable continue et fructueuse de l'Algérie et de la femme algérienne qui marque une constance effective de son engagement perpétuel pour l'indépendance et l'autodétermination des peuples opprimés, principe fondateur et sous-jacent de sont action».
