
Du concret, du nouveau et des annonces qui feront date. C'est en quelque sorte la lecture que font les observateurs des mesures prises dimanche autant par le Conseil des ministres présidé par M. Bouteflika, que des les changements à la tête d'organismes publics et financiers qu'il a décidés.
Du sang neuf a été ainsi injecté dans les grandes institutions financières et bancaires nationales, et de groupes d'entreprises dont dépend en grande partie la bonne santé de l'économie nationale. Ces changements à la tête des Douanes, d'Air Algérie, de banques ou de Sonatrach et Naftal sont décryptés comme faisant partie intégrante du plan d'action du gouvernement en matière de réformes de la gouvernance des entreprises, et des objectifs du président Bouteflika en ce qui concerne la conduite de son programme économique et social.
Car de ces changements, d'ailleurs globalement bien accueillis par les observateurs, dépend en réalité la conduite future de l'économie nationale, qui doit répondre dans les plus brefs délais à une question importante: réorganiser l'économie nationale en fonction de la nouvelle donnée, celle du rétrécissement des recettes d'hydrocarbures et le gonflement inquiétant de la facture des importations. le tout dans un contexte économique national stressé par la déprime de l'économie mondiale, la surchauffe des places financières et les manœuvres spéculatives sur les grandes places financières.
Dès lors, l'économie algérienne se devait de procéder à un nouveau lifting, en particulier un nouveau management des institutions en charge de la protection de l'économie nationale, et celles chargées de la développer et faire fructifier le climat des affaires en Algérie.
Pour autant, l'objectif final est double, d'une part procéder à un rajeunissement de l'encadrement et le staff des grandes entreprises, et, d'autre part, recadrer leurs objectifs par rapport aux nouveaux défis économiques et politiques qui s'imposent actuellement pour l'Algérie. Car dans cette logique, il ne faut pas perdre de vue que le programme quinquennal de développement du président Bouteflika doit être mené en parallèle avec l'objectif de mener l'Algérie à bon port autant en matière de satisfaction de la demande sociale, que de maintenir, sinon les renforcer, les acquis sociaux des travailleurs.
Une manière comme une autre pour l'Algérie de rester fidèle à ses principes, à la sauvegarde des acquis des travailleurs, tout en maintenant les grands schémas directeurs d'une stratégie de développement économique tous azimuts, avec en toile de fond la réalisation de grands projets structurants (habitat, rail, transports, santé, jeunesse, formation....). C'est dans ce sens qu'il faudrait également faire la lecture des derniers changements opérés par le président Bouteflika à la tête des entreprises nationales. En toile de fond, un Conseil des ministres qui a recadré l'action du gouvernement.