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Constance de l'Algérie dans sa «diplomatie de la paix» par le dialogue et la négociation

Publié par dknews le 14-04-2015, 20h01 | 25
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La fin mardi à Alger du deuxième round du dialogue interlibyen sur une note favorable à une solution politique à la crise grave que traverse ce pays vient renforcer la démarche de l'Algérie dans sa quête permanente d'issues pacifiques négociées aux conflits, conformément au principe cardinal qui fonde sa diplomatie, à savoir la sauvegarde de la paix et de la stabilité internationales en toutes circonstances.

Aussi bien le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNISMIL), Bernardino Leon, que le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, ont émis l'idée que la qualité des échan es entre les parties libyennes au cours de cette réunion ouvrait de réelles perspectives à un accord politique salutaire.

Puissance régionale entourée de pays instables et reconnue de plus en plus comme un facteur clé dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans sa région, l'Algérie a sans doute contribué de façon déterminante à ce début de dénouement d'une crise qui constitue une menace pour toute la sous-région et bien au-delà, s'accordent à dire les observateurs.

On se souvient que dès le déclenchement de la crise libyenne en 2011, l'Algérie avait, à travers une intense activité diplomatique, appelé au dialogue, rejeté l'intervention étrangère dans ce pays avec lequel elle partage une longue frontière, et surtout mis en garde contre le risque d'extension du conflit à toute la région sahélienne déjà affaiblie par des conflits internes et par le redéploiement du terrorisme transnational.

Plus récemment encore et concernant la crise au Yemen, l'Algérie s'est fait un devoir d'appeler au dialogue entre les parties yéménites tout en rappelant les principes de sa politique étrangère, fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le refus de l'intervention étrangère dans les conflits internes.

C'est à ce titre qu'elle a toujours refusé d'engager ses troupes hors de ses frontières nationales, et n'a donc pas participé à la coalition militaire arabe en action actuellement au Yemen.

La même doctrine diplomatique qui fait du dialogue et de la réconciliation les éléments moteurs pour le règlement des crises, l'Algérie l'a appliquée aussi au vieux conflit malien, depuis de nombreuses années, jusqu'à parvenir, en mars dernier, à un «accord historique» entre les différents parties en conflit dans cet autre pays frontalier.

S'il attend d'être paraphé par l'ensemble des parties, il est déjà considéré comme un pas important vers l'avènement de la paix et de la concorde dans ce pays menacé, en plus, par le terrorisme et le sous-développement.

A ses frontières encore, au Sahara occidental, l'Algérie a toujours favorisé la voix pacifique du dialogue entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui conformément au droit internatioanl et aux résolutions pertinentes des Nations-Unies.

La guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988), aux enjeux considérables pour la région du golfe, a poussé l'Algérie à s'y investir pour la paix au point de perdre, dans un accident d'avion au dessus de cette région, son ministre des Affaires étrangères Mohamed Seddik Benyahia qui conduisait une délégation d'une dizaine de membres pour une mission de bons offices entre les deux belligérants.

La libération en 1980 des 52 otages américains détenus pendant plus d'un an en Iran, grâce à une intermédiation algérienne, suivie des accords d'Alger entre les Etats-unis et l'Iran sur cette affaire était symbolique du rôle présent et à venir de l'Algérie dans ce long conflit armé.

L'action diplomatique de l'Algérie, basée en définitive sur une culture interne de paix et de réconciliation («la politique extérieure de l'Algérie est le reflet de sa politique intérieure»), s'était exprimée aussi dans des conflits beaucoup plus lointains comme le Timor Leste où elle a contribué à l'indépendance de ce pays grâce à un référendum d'autodétermination.

En Afrique, la part de l'Algérie dans la fin du conflit territorial entre l'Erythrée et l'Ethiopie, qui s'était déclenché en 1998, récompensait d'une certaine manière ses efforts constants pour la paix et le développement en Afrique depuis la création de l'OUA en 1963.

Faisant preuve d'une remarquable constance s'agissant de crises internationales où sont engagées des enjeux stratégiques et économiques complexes, à l'image de celles issues de ce qu'il est convenu d'appeler le «Printemps arabe», l'Algérie a dans tous les cas privilégié la voie du dialogue et de la concertation, considérant --avec une certaine pertinence prouvée aujourd'hui par les faits-- que la logique de la manipulation et de la confrontation ne pouvait mener qu'au chaos.

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