
La signature d'un accord de paix à Alger entre les différentes parties maliennes en conflit ainsi que l'amorce, au courant de la semaine prochaine, d'un dialogue interlibyen sont des gages et des garanties pour renforcer la sécurité de l'Algérie.
L'instabilité de ces deux pays, faut-il le reconnaître, profite davantage aux groupes terroristes et criminels qui pullulent dans la région du Sahel, laquelle demeure malheureusement une plaque tournante de trafic en tous genres, notamment la drogue et les armes.
La dégradation de la situation sécuritaire dans cette région a été malheureusement bénéfique et profitable aux groupes terroristes et criminels, à l'exemple de Boko Haram qui sème la terreur en Afrique de l'Ouest.
Une situation qui a également permis à d'autre groupes terroristes de faire leur apparition pour se renforcer et étendre leur champ de nuisance à d'autres pays, comme c'est le cas du tristement célèbre Daech (Etat islamique).
Afin de juguler l'action de ces groupes criminels et de les anéantir à terme, l'Algérie s'est engagée dans une stratégie consistant à lutter contre ce fléau par l'extinction des feux de la fitna et des conflits.
En ce sens, l'accord de paix et de réconciliation au Mali porte sur le développement des régions du Nord dont les populations sont marginalisées et exposées au risque d'être récupérées par des groupes terroristes et criminels. Il faut relever que la misère, la pauvreté et la marginalisation profitent aux groupes terroristes, lesquels recrutent de nouveaux éléments au sein même des catégories sociales défavorisées.
Cela explique l'insistance de l'Algérie de développer les régions du Nord du Mali, tout en poursuivant les efforts de la réconciliation nationale de manière à rapprocher Bamako du Nord du Mali dans le but de prendre en charge toutes les préoccupations des Maliens sans aucune exclusion.
L'Algérie mène la même action avec la Libye, dont la stabilité aura des répercussions positives aussi bien sur la région que sur l'Algérie qui partage 900 km de frontières avec ce pays, lequel a toujours été considéré comme étant un pays-frère.
Le dialogue interlibyen qu'accueillera l'Algérie et qui sera certainement de longue haleine, est une première depuis l'éclatement de la crise libyenne. Il s'agit de réunir les différentes parties en conflit, sachant qu'aucun pays et aucune autre organisation n'ont réussi jusque-là à regrouper toutes les parties en conflit pour s'assoir à la même table du dialogue. Une performance et une prouesse pour l'Algérie.
En somme, il s'agit pour l'Algérie de reconstruire le puzzle de l'architecture de la paix et de la réconciliation dans cette région.
Les agressions terroristes de Tiguentourine, de Tamanrasset et d'autres tentatives d'incursions terroristes sans oublier les actes de banditisme, ont amené l'Algérie à sécuriser ses frontières à l'effet d'assurer la paix et la sérénité aux citoyens.
Toutefois, la paix et la sécurité restent menacés par la dégradation de la situation dans les pays du voisinage, d'où les efforts incommensurables de l'Algérie pour faire de la région un havre de paix et ce, au nom de la politique de bon voisinage.