
Pour sensibiliser le grand public, l’association SOS hépatites Algérie, organise, aujourd’hui, à la place du 1er mai , une journée portes ouvertes sur les hépatites virales B et C , qui touchent , selon les chiffres avancés par l’association, 1,5 million de personnes en Algérie.
« 75 % des personnes atteintes ne présentent pas les symptômes de la maladie », d’après Abdelhamid Bouallag, président de l’association. Cette dernière milite depuis plusieurs années pour l’amélioration de la prise en charge des patients, qui est souvent décriée. Le manque de réactifs nécessaires pour les examens complémentaires des malades qui est à chaque fois déploré. Prévention, dépistage et traitements, autant d’axes sur les quels insiste cette association, qui réitère un appel urgent pour la mise en place effective d’un plan national de lutte contre les hépatites.
Il est bon de rappeler que SOS hépatites Algérie est membre de l'Alliance mondiale contre l'hépatite, qui travaille avec l’Organisation mondiale de la Santé ( OMS) pour accorder à l’hépatite le profil et la priorité qu’elle mérite. Cette organisation internationale soutient les actions destinées à mettre un terme aux décès imputables à l’hépatite chronique virale B et C et à améliorer la vie des personnes qui en sont atteintes et ce à travers un renforcement de la sensibilisation, de la prévention, des soins, du soutien et de l’accès aux traitements.
L'Alliance mondiale contre l'hépatite, présidée par Charles Gore, qui est déjà venu Algérie, réclame la mise en place de mesures urgentes afin d'éradiquer cette maladie qui tue autant que le VIH/SIDA. En témoigne, une étude publiée, dans la revue médicale Lancet dévoilée, à l’occasion, de la célébration l’année dernière, (28 juillet), de la Journée mondiale contre l'hépatite et qui indique que les pays sont mal armés pour affronter cette épidémie silencieuse.
L'étude sur la charge mondiale de morbidité, montre que l'hépatite virale est responsable de la mort de près de 1,45 millions de personnes, autant que pour le VIH/SIDA et sensiblement plus que la tuberculose ou le paludisme. Toutefois, malgré un taux de mortalité annuel colossal, les dirigeants en charge de la santé mondiale écartent systématiquement le sujet de leurs priorités. Ainsi, « la grande majorité des pays ne dispose d'aucun programme permettant d'éradiquer l'hépatite virale.
« L’hépatite virale représente la 8e cause de décès dans le monde. Elle tue autant que le VIH/SIDA chaque année. 500 millions de personnes dans le monde souffrent de cette infection chronique », selon les chiffres communiqués par l'Alliance mondiale contre l'hépatite qui s'efforce d'apporter son soutien aux patients et de faire entendre leur voix, mais aussi de mieux faire connaître l'hépatite virale et d'élaborer des stratégies globales de lutte contre cette maladie dans tous les pays.