
Tout porte à croire que le gouvernement conduit par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, aura du pain sur la planche et que sa tâche ne sera pas une sinécure.
Les défis qui attendent l'Exécutif en matière de logement, d'emploi et la relance des investissements dans les créneaux porteurs, sont énormes et exigent de l'équipe gouvernementale un effort soutenu en vue de répondre aux attentes et préoccupations qui ne cessent d'être soulevées par les populations dans les différentes régions du pays.
S'agissant du logement, Abdelmalek Sellal a promis récemment de résorber le déficit en matière de logement d'ici 2018 avec la réalisation du nouveau plan quinquennal (2015-2019).Il a assuré également que le nouveau programme public de logements permettra l'éradication définitive de l'habitat précaire en Algérie durant les cinq prochaines années.
Dans ce sens, le plan d'action du gouvernement portant mise en œuvre du programme du Président de la république, Abdelaziz Bouteflika, prévoit la réalisation de 1,5 million de nouveaux logements tous types confondus durant le prochain quinquennat.
Selon le Premier ministre, le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires afin d'atteindre ces objectifs pour lesquels tous les moyens, notamment financiers, ont été déployés.
A ce propos, il a insisté particulièrement sur la nécessité de l'accélération du rythme de réalisation pour permettre la réception, dans les délais prévus, de tous les programmes de logements inscrits. Cette accélération ne doit, toutefois, pas être au détriment de la qualité de l'ouvrage.
Dans ce sens, Sellal a indiqué qu'une nouvelle démarche qualitative dans la conception et la réalisation du logement était en cours de mise en œuvre par les autorités. Les entreprises de réalisation de nouveaux projets seront soumises à des exigences définies par des cahiers de charges les obligeant à se conformer à des normes de construction en adéquation avec les paramètres de qualité, de célérité, de durabilité et de respect de l'environnement.
Il y a lieu de rappeler que le président de la République avait chargé le gouvernement de préparer minutieusement le projet de programme d'investissements publics pour la période 2015-2019, qui définira les ressources financières nécessaires à l'exécution du plan d'action du gouvernement.
Destiné à renforcer la résistance de l'économie algérienne aux effets de la crise financière mondiale et développer une économie compétitive et diversifiée, le nouveau plan quinquennal d'investissements publics devrait marquer une rupture avec les anciennes méthodes de gestion.
Ce programme public d'investissements sera mené sous de bons auspices avec des réserves de change de près de 200 milliards de dollars, des avoirs du fonds de régulation des recettes estimés à plus de 5.600 milliards de dinars et une dette extérieure quasi nulle.
Ayant pris conscience de l'importance d'une telle démarche, le gouvernement table sur quatre secteurs stratégiques, à savoir l'agriculture, l'industrie, l'énergie et le tourisme comme locomotives de la relance de l'économie nationale et la réduction de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.
C'est à ce titre que les efforts des pouvoirs publics seront orientés, durant les cinq prochaines années, vers la construction d'une économie émergente diversifiée, créatrice d'emplois et de richesse, reposant sur une stratégie de performance et de développement durable.
Il s'agit de renforcer l'investissement dans les secteurs créateurs d'emploi et favoriser le développement de la petite et moyenne entreprise, en vue d'améliorer le taux de croissance annuelle et maintenir la tendance à la baisse du taux de chômage.
Le gouvernement s'engage, de ce fait, à poursuivre et à consolider les actions lancées, à travers l'achèvement du programme en cours et le lancement de nouveaux projets.
Au volet industriel, la loi sur l'investissement sera amendée, en vue de permettre un plus large soutien à l'essor du secteur industriel et de faciliter la création de petites et moyennes entreprises.
M. Sellal a souligné, à ce propos, l'importance de donner un nouvel élan à l'investissement national en partenariat avec les entreprises étrangères dans le cadre du respect de la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie.
Le gouvernement s'engage, en outre, à poursuivre le programme de modernisation et de renforcement du service public de l'emploi en vue de favoriser le rapprochement entre l'offre et la demande.
Par ailleurs, concernant l'appui à la création d'activités, le gouvernement a inscrit dans son plan d'action le maintien et le renforcement des dispositifs d'appui à la création d'activité par les jeunes.