La deuxième soirée du 1er Festival culturel national de la musique et de la chanson chaouies a été marquée, dimanche soir au théâtre de verdure Zoulikha Louadj de Khenchela, par un amalgame réussi de rythmes folkloriques et de chant chaoui moderne.
Les nombreuses familles qui avaient pris place, aux côtés de jeunes gens, dans les travées du théâtre de plein-air, n'hésitaient à reprendre en chœur les chansons des artistes, toutes puisées du terroir chaoui.
C'est à la troupe de Tahar Laakoubi qu'échut l'honneur d'ouvrir le bal en interprétant des standards de chansons chaouies dont le rythme endiablé empêcha l'assistance de tenir en place.
Les morceaux (bien connus) "Ain El Kerma", "Lehoua ouedhrar", "Kourdi Ennoudir" et "Cheche et khater cheche" furent se lever le public, ce qui n'a pas manqué de créer une belle ambiance.
L'assistance, en particulier les jeunes, était également particulièrement réactive aux morceaux interprétés par l'artiste Amnay, tels que "Akrad memmi oudha âla", "Djebad imma ouled" et "El baroud Issoul".
Le "clou" de la soirée, en termes d'applaudissements et de trépignement, fut sans conteste le tour de chant d'Achour Leghmassi qui a interprété plusieurs morceaux de musique chaouie drapée dans le genre moderne, assez "rock n'roll", créant une atmosphère déchaînée dans les travées du théâtre.
Approché par l'APS en marge de la soirée, l'artiste Tahar Laakoubi a fait part de sa "joie" devant l'interaction du public avec les paroles puisées du folklore qu'il a interprétées avec sa troupe.
"Je continuerai de travailler avec le même acharnement pour préserver le patrimoine culturel chaoui et le faire revivre dans les diverses occasions et fêtes de mariage", a-t-il souligné. La 1ère édition du Festival culturel national de la chanson chaouie se poursuivra dans la soirée de lundi avec les artistes Redha Seghir, Hammoudi Djeghlal, la troupe Eïda et le groupe folklorique Mascula.