Santé

Plantes médicinales : Le mésusage des plantes médicinales peut-être dangereux pour la santé (Médecin)

Publié par DK NEWS le 23-04-2024, 16h01 | 6
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Le mésusage des plantes dans le cadre de la phytothérapie ou pour la consommation, comporte des risques sur la santé humaine et peut entraîner la mort, a mis en garde Dr Warda Issad du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou.

Rencontré à la maison de la culture Mouloud Mammeri, à l'occasion de la Semaine nationale de prévention (15/21 avril), le Dr Issad, résidente en toxicologie, a indiqué à l'APS que l'utilisation, sans maîtrise des dosages , de composition et du mode d'administration et de la partie à utiliser (feuilles, rhizome, fruit ?...) des plantes médicinales, comestibles, aromatiques ou autres, peut s'avérer dangereux pour la personne.

Certaines plantes contiennent des principes actifs puissants qui peuvent, en cas de surdosage ou de non-respect du mode d'administration, entraîner des troubles digestifs tels les vomissements, les diarrhées ? ?ainsi que l'avortement, la perturbation de la glycémie, le coma, le trouble cardiaque et parfois le décès, à-elle évité.

Cueillir une plante dans la nature ou acheter une préparation sans connaître sa composition, mais juste pour ses propriétés thérapeutiques « miraculeuses » vantées notamment sur les réseaux sociaux et souvent par des non-spécialistes comme c'est à la mode ces derniers temps, n' est donc pas un geste anodin, à-elle prévenue.

Outre le mésusage de la plante, il peut aussi y avoir un problème d'identification, du fait que certaines plantes toxiques ressemblent beaucoup à d'autres comestibles, comme c'est le cas pour les champignons que seul un œil connaisseur peut différencier.

Afin d'éviter tout risque lié à la phytothérapie, le Dr Issad a conseillé aux citoyens qui souhaitent utiliser des plantes, champignons ou huiles essentielles, de demander l'avis d'un spécialiste, particulièrement le pharmacien.

Pour rappel, en octobre dernier, Pr. Mohand-Akli Boubchir, chef de service néphrologie au CHU de Tizi-Ouzou, qui s'exprimait à l'occasion d'une Journée sur la néphrologie, avait mis en garde contre le mésusage des plantes.

Il avait souligné que le recours à la médecine traditionnelle, par la prise non contrôlée de certaines plantes médicinales en vente libre chez les herboristes, peut conduire à une insuffisance rénale, ce qui rend certaines plantes susceptibles de principes actifs trop puissants qui peuvent même causer le décès. . .

 

Ces plantes toxiques si communes

 

Une affiche sur l'intoxication par les plantes, exposée par le Dr Issad et ses collègues du laboratoire de toxicologie du CHU Nedir Mohamed, dans le cadre de la Semaine nationale de prévention, a fait cas des plantes toxiques les plus communes, qu'on se retrouve facilement dans la nature ou qui sont utilisés pour décorer les intérieurs.

Il s'agit du chardon à glu (Addad en Tamazight ou Chouk El îlk en arabe) qui peut causer des troubles digestifs (nausées, vomissements et diarrhées), jaunisse, perturbation de la glycémie, atteinte hépatique, coma et décès.

Le laurier rose (Illili ou Defla) entraîne l'irritation des muqueuses, l'hypersalivation, les nausées, les diarrhées et les vomissements, les douleurs abdominales et les troubles cardiaques graves.

Idem pour la Dieffenbachia (Bgouga en arabe) plante ornementale présente dans beaucoup de maisons, bureaux, administrations et autres espaces recevant du public, appréciée pour son beau feuillage tacheté en vert et jaune, mais qui est toxique. Elle peut des brulures, des œdèmes de la langue et des muqueuses, des difficultés respiratoires en plus de nausées, diarrhées et vomissements.

L'affiche comporte également les photos d'autres plantes toxiques communes, dont le ricin, Datura ou herbe du diable à grandes fleurs blanches, clématite, Ciguë, coloquinte et Zygophyllum.

En cas d'intoxication par une plante, graine ou champignon, le premier geste à faire est d'appeler, en urgence, le Centre antipoison (CAP) au 023 16 38 50 ou le Centre national de toxicologie au 023 36 77 77, aa a rappelé le Dr Issad.

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