Plus de 24 millions de personnes en Afrique australe sont confrontées à la faim, à la malnutrition et à la pénurie d’eau en raison de conditions météorologiques extrêmes, prévient l’organisation Oxfam.
Selon l’ONG, «plus de la moitié des 19 millions d’habitants du Malawi, six millions de personnes en Zambie, plus de trois millions au Zimbabwe et trois millions de plus au Mozambique sont confrontés à la faim. Pendant ce temps, à Maputo, la capitale du Mozambique, les inondations ont fait des ravages en raison de fortes pluies persistantes qui ont touché plus de 50 000 personnes, à peine deux semaines après que la tempête tropicale Filipo ait frappé certaines parties du pays».
Les données d’Oxfam indiquent que depuis janvier 2024, les chocs climatiques extrêmes dans la région ont tué «plus de 130 personnes, détruit plus de 2 millions d’hectares de cultures et endommagé plus de 7 000 habitations et infrastructures publiques».
En Zambie, au Malawi et au centre du Mozambique, la sécheresse extrême provoquée par El Nino a endommagé plus de deux millions d’hectares de cultures, notamment du maïs et d’autres cultures vivrières. En conséquence, les gouvernements du Malawi et de la Zambie ont depuis déclaré l’état de catastrophe et d’urgence. Les effets post-catastrophe estimés du seul cyclone Freddy s’élèvent à 1,5 milliard de dollars au Mozambique et à 500 millions de dollars au Malawi, d’après Oxfam.
Machinda Marongwe, directrice du programme d’Oxfam en Afrique australe, affirme que «c’est dans de tels cas que le financement climatique est le plus nécessaire pour élaborer des solutions pratiques et durables pour les petits producteurs alimentaires et les personnes touchées par des chocs climatiques répétés».