Culture

Alger : Ouverture de la 13e édition du Festival culturel national de la musique Chaabi

Publié par DK NEWS le 30-03-2024, 15h21 | 17
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La 13e édition du Festival culturel national de la chanson Chaabi, organisée sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts a été ouverte, jeudi soir à Alger, avec la participation de 17 voix prometteuses issues de 12 wilayas du pays.  

L'ouverture officielle de la 13ème édition du festival (28 mars - 1er avril) a été annoncée au Palais de la Culture Moufdi Zakaria par Ismaïl Inzarane, directeur de l'organisation et de la distribution de la production culturelle et artistique au Ministère de la Culture et des Arts, représentant la ministre du secteur, Soraya Mouloudji.

Mme Mouloudji a affirmé dans un message lu en son nom, que ce festival vise à "approfondir les liens de communication entre notre présent et notre histoire glorieuse", soulignant que ce rendez-vous artistique est devenu "une habitude louable qui porte en elle beaucoup de moments artistiques raffinés (...) qui ne peuvent être séparés d'une mémoire collective empreinte d'un immense patrimoine populaire algérien dans ses plus belles formes artistiques".

Elle a ajouté que la relance des activités du festival constitue une " revitalisation de l'art authentique, connu pour la diversité de ses couleurs, la douceur de sa mélodie et l'authenticité de sa matière, puisant ses racines dans notre riche patrimoine culturel qui a résisté à toutes les tentatives ourdies pendant la colonisation française pour effacer notre identité".

Dans le même sillage, la ministre a estimé que Parler de la chanson Chaabi va au-delà de la simple discussion d'un texte composé de paroles et de musique, ou d'un héritage folklorique, soulignant qu’elle revêt une dimension profonde liée à la mémoire d'une nation et d'une génération et qu’elle constitue un pilier fondamental de notre identité algérienne.

La ministre a également souligné que la chanson Chaabi est en particulier "l'une des formes d'art algérien les plus importantes qui a acquis une particularité idéologique ayant permis à ses mélodies et à sa musique de se diffuser dans toutes les régions du monde pour exprimer les préoccupations et les aspirations de l'Algérien libre avec la profondeur des mots contenus dans les poèmes de Malhoun composés par de grands chantres depuis le XVIe siècle".

Intervenant à cette occasion, le commissaire du festival, Abdelkader Bendameche, a souligné le rôle du festival dans la formation, "contribuant depuis son institutionnalisation à valoriser ce genre musical dans le but de le préserver, en tant que patrimoine et de l’ancrer dans l'esprit des nouvelles générations, à travers les concours".

C'est là, a-t-il dit, l’objectif que nous ambitionnons d'atteindre lors de cette 13 édition, à travers l’accompagnement et l’orientation des jeunes, en vue de promouvoir la culture algérienne et de rendre hommage aux artistes emblématiques de la chanson Chaabi".

La soirée d’ouverture s’est distinguée par un programme riche et diversifié et un public insatiable de Qsid, aussitôt enchanté par des interprétations puisées du riche répertoire de ce genre musical.

Le Chaabi étant à l’honneur, un vibrant hommage a été rendu au Cardinal de la chanson Chaabi, El Hadj M’hamed El Anka, avec l’interprétation de son chef-d’oeuvre, "El Hamdou lillah mabkache istimaar fi bladna".

L’occasion était également d’exprimer le soutien de l’Algérie à la Palestine, à travers une chanson dédiée à Ghaza, interprétée par Abdelghani Azour, accompagné d’un orchestre professionnel, dirigé par El Hadi El Anka.

Le concours s’est déroulé en deux phases, au cours desquelles les candidats en lice se sont produits sur scène pour donner leurs meilleures performances. Le poète et parolier algérien, Yacine Ouabed était également au rendez-vous, pour une lecture de poèmes en arabe dialectal. La clôture a été signée Mahdi Tamache, qui a enchanté le public par Istikhbar "Kalbi maadoum men hwak" et "ya dhif Allah red ledjwab".

Dédiée à Cheikh Menouar (1913-1971), cette 13e édition sera marquée par un hommage aux artistes, Abderrahmane El Kobbi et Kamel Bourdib. Présidé par Bouafia Mustapha, le jury est composé de Yacine Chahlal, Sidi Ali Driss, Abdelkader Rezkellah et Nacer Mokdad.  

                                               Abdelkader Chaou galvanise le public algérois  

Un concert de musique chaâbie a été animé jeudi soir à Alger, devant un public galvanisé venu en nombre, par le grand chanteur Abdelkader Chaou, un des Maîtres du genre qui continue encore de promouvoir et transmettre ce legs patrimonial ancestral. Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) dans le cadre de son programme baptisé "Ramadhan au théâtre", le concert s’est déroulé à guichets fermés, dans des atmosphères euphoriques, créées par un public qui a afflué en grand nombre, occupant, au-delà de la grande salle, les trois balcons du TNA.

Soutenu par un orchestre de cinq musiciens professionnels chevronnés, dirigés d’une main de maître par Smail Ferkioui au piano, Abdelkader Chaou a eu droit, à son entrée sur scène, à un accueil triomphal, nourri d’applaudissements, de youyous et de formules de bienvenue, à l’exemple d’une partie du public qui lançait avec enthousiasme, des "Sahha Cheikh ! ...".

Ayant senti, à juste titre, que l’humeur globale dans la salle allait être à la délectation et à l’envie de s’abandonner au relâchement, l’artiste est venu à la rencontre de son public avec, dans sa besace, des partitions et un "Z’mam" (chansonnier contenant les paroles de chansons), de plusieurs petits répertoires (refdat) entre Qçid, Chansonnettes et Nabawi, se concluant par des pièces aux cadences légères du berouali (6/8) incitant au déhanchement.

Par ce bon procédé et durant deux heures et demie de temps, le public ne s’est pas arrêté de danser, occupant le devant de la scène et les allées réservées aux déplacements, tout en reprenant les refrains des plus célèbres pièces du répertoire personnel du chanteur à la voix pure, à l’instar de "Yal âadra win m’walik" ou encore plus récemment, "El kasba wana wlid’ha", que ceux des classiques de la chansons chaâbie tels, "El Kahwa we latay" ou "Kane mâakoum djet". Dans une atmosphère empreinte de spiritualité, créée entre autre par un éclairage de "qaâdet", élément d’une scénographie traditionnelle de circonstance, faite notamment, de portes orientales à tambours (heurtoirs) avec un haut en arc et des petites fenêtres derrières des grilles, Abdelkader Chaou a déployé un programme qui "découlait de source", car en naturelle adéquation avec le ton ramadanesque de la soirée.

Ainsi et parmi les pièces entonnées par le Chieikh, "A Rassoul Allah", "?chqi wegh’rami", "El quelb bet sali", "Wahd el ghoziel", "Had ech’charab", "Ya h’bibi adji net’salhou", "Djibouha, djibouha", "Fi westou lebnet", "Dour biha ya chibani", "Nest’hel el kiya" et "Dayma dayma".

Après un entracte d’un quart d’heure, durant lequel la conteuse Aouaouèche Bensaid, à l’animation, a déclamé avec emphase un de ces contes passionnant d’autochtones algérois, le Cheikh est remonté sur scène pour semer à nouveau le bien être et la joie et relancer de plus belle l’engouement.

A l’issue d’une prestation époustouflante, Abdelkader Chaou et l’ensemble des artistes ont été longuement applaudis par le public qui s’est emparé à la sortie, du programme d’animation du TNA durant le mois de Ramadhan, qui s’étale jusqu’au 6 avril, avec des pièces de théâtre, comédie musicale, monologue, concerts de musique et des hommages aux artistes.               

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