Des mesures préventives ont été prises par la direction locale de la culture et des arts afin de protéger le site archéologique "Usinaza" dans la commune de Saneg, au sud-est de Médéa, contre d’éventuelles dégradations, a-t-on appris, mardi, auprès de cette institution.
Parmi les mesures prises, la délimitation du périmètre à sauvegarder de façon à stopper toute extension urbaine non contrôlée et empêcher d’éventuelles interventions émanant de particuliers à l’intérieur ou à la périphérie du site, a indiqué la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua. Il est aussi question de soumettre tous travaux, de quelque nature que ce soit, à l’autorisation préalable du secteur de la culture et celle des services techniques de l’Assemblée populaire communale (APC) de Saneg, a-t-elle ajouté.
A titre également préventif, trente-cinq pièces archéologiques remontant à l'époque romaine, entreposées pendant des années dans un local de l’APC, avaient été remises temporairement, en janvier dernier, par la direction de la culture et des arts de Médéa au musée national public "Abdelmadjid Meziane" de Chlef, en vue de leur protection et conservation, faute d’une institution muséal spécialisée dans ce type de préservation au niveau de la wilaya de Médéa, a rappelé la responsable.
Mise en œuvre dans le cadre de la loi sur la protection du patrimoine culturel, cette opération faisait partie aussi des mesures préventives décidées par la direction de la culture et des arts pour préserver les pièces archéologiques découvertes sur site, a-t-elle conclu.
Pour rappel, une mission d’expertise a été menée en octobre dernier sur le site archéologique "Usinaza" par des chercheurs du Centre national de recherche en archéologie en préconisant, à l’issue de cette expertise, une série de mesures permettant de protéger le site des risques découlant d’interventions ou de travaux non autorisés que pourraient réaliser des citoyens habitant dans le voisinage.
Des rencontres de sensibilisation ont été organisées en direction des riverains du site archéologique pour les impliquer dans la démarche de protection, a indiqué la directrice de la culture, ajoutant que des actions ont été menées de concert avec l’Assemblée populaire communale de Saneg pour relever les problèmes qui peuvent engendrer des dégâts irréversibles sur le site, et les prendre en charge.
