
Un cours de formation sur la gestion des noms des lieux en Algérie a débuté, lundi, à Oran, à l’initiative du centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, avec la collaboration du groupe des experts des Nations unies sur la normalisation des noms géographiques (GENUNG).
Ce cours de trois jours cible aussi bien les spécialistes en diverses disciplines (architectes, géographes, économistes) que les responsables et élus locaux chargés de mener à bien l’opération de baptisation et de débaptisation des lieux, institutions et édifices publics, vaste chantier lancé par le ministère de l’intérieur et des collectivités locales dans le cadre de la mise en £uvre du décret présidentiel du 5 janvier 2014 avec comme objectif l’amélioration du cadre de vie du citoyen.
Le wali d’Oran, Abdelghani Zaalane, qui a donné le coup d’envoi de ce cours, a souligné l’importance de cette opération qui permettra de normaliser la toponymie nationale «l’un des points prioritaires de la stratégie du MICL visant à améliorer le cadre de vie du citoyen».
De son côté, le directeur par intérim du Crasc a rappelé tout l’intérêt que porte ce centre de recherche, relevant du ministère de l’enseignement supérieur, à la problématique de la toponymie en Algérie, en rappelant les enquêtes, études, conférences, colloques et publications consacrés à cette question.
L’orateur a estimé que les noms géographiques sont considérés comme des «marqueurs spatiaux» et des «éléments d’indentification sociale» faisant partie du patrimoine immatériel du pays.
La présidente d’honneur du GENUNG, Helen Kerfoot, a indiqué que l’organisme onusien £uvre à faire bénéficier les pays concernés d’une expertise internationale et à apporter les outils nécessaires à une gestion correcte et efficace des noms géographiques.
Mme Kerfoot a souligné que ce cours de formation est le premier du genre à être organisé en Algérie et que le groupe d’experts auquel elle appartient £uvre pour une utilisation uniforme, à travers le monde, des noms des lieux exacts.
«L’utilisation correcte de noms de lieux exacts offre des avantages aux collectivités locales, nationales et internationales dans divers domaines comme le commerce, les échanges, les droits de propriétés et du cadastre, l’urbanisme et l’aménagement du territoire, la gestion de l’environnement, la cartographie, le tourisme et bien d’autres domaines encore», a-t-elle expliqué.
Les travaux de ce cours comportent une vingtaine de communications articulées autour de trois axes, «l’importance de la normalisation des noms de lieux», «la toponymie en tant que patrimoine culturel et historique» et enfin «techniques de traitement des noms».Il est à noter que la directrice de la Gouvernance locale au ministère de l’intérieur, Fatiha Hamrit, a pris part aux travaux de cette rencontre.